Bien que les "seniors"
du Net correspondent à "une tranche d'âge
de 45 à 52 ans", admet Jean-Pierre Sirugue, le
directeur général du nouveau site Advitam.fr,
une récente étude de marché réalisée
par le groupe Voeu Funéraire a démontré
l'existence d'une demande non encore satisfaite en matière
de prévoyance funéraire. Le site lancé
par l'entreprise de pompes funèbres Le Voeu Funéraire
(400 points de prescription en France) s'adresse à
un public qui s'inquiète et veut préparer "son
avenir", selon les termes de Jean-Pierre Sirugue.
A cet effet, le groupe a soutenu - tout en restant minoritaire
- la création de la société i-Technology
par deux webdesigners qui avaient accepté de développer
le site. Celui-ci est désormais exploité par
une filiale à 100% du groupe : la SARL devenue SA Advitam.fr.
Une étude de potentialités amène la société
à espérer la signature de 60 à 100.000
contrats en cinq ans.
Pour le directeur général, le web ne représente
qu'une "transformation moderne de la VPC". La possibilité
de régler en ligne n'exclut pas l'existence de "tout
un circuit, derrière", précise-t-il encore.
Enfin, Jean-Pierre Sirugue voit dans cette nouvelle forme
de présence un moyen de contact et d'analyse de la
clientèle.
Parmi les possibilités offertes au visiteurs du site,
l'une au moins mérite que l'on s'y arrête :
le dépôt anonyme et gratuit des dernières
volontés, sur le site même (!). En effet, l'anonymat
et l'absence d'engagement (seuls un login et un mot de passe
identifient le client) donnent au visiteur une liberté
d'esprit plus difficile à obtenir sans l'aspect "virtuel".
Jean-Pierre Sirugue affirme en effet que "la cible
web ne se déplacerait pas pour nous consulter".
En réalité, le site permet de vendre des produits
périphériques de la prévoyance funéraire,
cette dernière étant bien souvent un prétexte
à la souscription pour des services beaucoup plus "égoïstes".
Le premier produit concerné est un capital funéraire,
le second concerne l'assurance d'un budget, "alors qu'en
fait, un enterrement ne coûte guère que 15 à
16.000 francs", explique à demi-mots le directeur
d'Advitam. Dernier service,
et non des moindres selon Jean-Pierre Sirugue : celui qu'il
appelle le "mandataire" constitue parfois "le
seul moyen pour le client de s'opposer à sa famille".
Exemple, celui-ci se chargera de l'exécution discrète
d'un contrat stipulant que le "mort" souhaitait
être incinéré. Il le représentera
donc après son décès.
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