Dans
la perspective des développement de l'UMTS en Europe
à l'horizon 2002-2003, France Télécom
ne veut pas avoir à payer le prix fort dans quelques
années pour racheter des start-up qui pourraient renforcer
ses contenus dans la téléphonie mobile. L'opérateur
historique a donc pris les devants et vient d'ouvrir un incubateur
à Paris baptisé Inventmobile.
Détenu à parts égales par Orange, opérateur
anglais racheté par France Télécom
qui a obtenu une licence UMTS en Angleterre, et Wanadoo, il
a pour objectif de prendre des participations dans une douzaine
de sociétés, dont l'activité tourne autour
de la téléphonie mobile, d'ici la fin de l'année
2001. Sachant
que la zone d'influence d'Inventmobile sera rapidement étendue
aux autres pays européens comme l'Angleterre ou l'Allemagne.
Le montant
dont dispose l'incubateur pour ses investissements est pour
l'instant confidentiel mais Jérôme Gueret, manager
chez Inventmobile, précise que "les investissements
se feront très en amont pour amener la société
du concept à la première levée de fonds".
La nature des projets recherchés sera plutôt
large et la direction affirme, d'emblée, qu'InventMobile
ne sera pas "un incubateur technologique". "Nous
sommes plutôt axés vers les projets qui présenteront
une réelle avancée pour l'utilisateur final.
Tout ce qui peut éventuellement permettre de générer
plus de trafic ou de commerce sur les mobiles sera étudié.
Néamoins il est clair qu'il faudra évidemment
que les sociétés disposent d'une grande compétence
technologique."
Si Inventmobile
proposera une palette de services classiques chez les incubateurs,
en s'appuyant notamment sur les consultants de France Télécom,
Jerome Gueret insiste également sur le fait qu'"avec
30 millions d'abonnés en Europe, grâce à
France Télécom et ses filiales, l'incubateur
dispose d'une vraie base de travail pour expérimenter
directement les projets dans la téléphonie mobile.
Par ailleurs le déploiement européen des sociétés
sera facilité par la forte implantation de France Télécom
en Europe".
Un lien
fort avec l'activité industrielle de l'opérateur
téléphonique qui n'empêchera toutefois
pas "la start-up de négocier avec d'autres opérateurs
une fois son projet abouti". "Nous restons un fonds
d'investissements et nous ne sommes donc pas opposés
à des accords de partenariats avec les constructeurs.
Nous discutons d'ailleurs avec les structures d'investissements
de ces groupes pour entamer éventuellement une collaboration
plus en amont", conclut-il.
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