Le projet Hypertunez
a été lancé en octobre 1999. Dès le départ, il a été accompagné
par l'incubateur Tocamak, et financé par "deux business angels"
: Alexandre
Mars et Patrick Albert (PDG d'Ilog). Hypertunez a également
reçu le soutien de deux organismes publics : l'Anvar, qui
lui a attribué une bourse de 500.000 francs en qualité "d'entreprise
innovante", et le CNC, qui a versé 1,9 million de francs dans
le cadre de sa première commission d'aide multimédia. "Nous
allons pouvoir nous développer en seize langues : anglais,
français, italien, japonais, etc.", indique Anne-Cécile Worms,
une des co-fondatrices de Hypertunez. A son actif, elle a
créé un label "hiphop" et a co-fondé la "web agency" les Ouvriers
du Web.
Hypertunez propose du contenu
autour de la musique électronique, une webradio thématique
installée sur le réseau Akamai et du téléchargement MP3, dont
une partie du catalogue sera en accès payant. "Le MP3 est
intéressant en qualité d'outil de promotion. Nous estimons
de notre côté que la gratuité précède l'acte d'achat", estime
Anne-Cécile Worms. Le format de diffusion est le QuickTime.
Un partenariat stratégique a été signé avec Apple. "Nous ciblons
les 15-35 ans et la catégorie CSP ++. Nous sommes actuellement
sur un créneau de niche, qui pourrait devenir mainstream à
moyen terme", indique Anne-Cécile Worms.
On trouve les plus grands développements
du côté des services. Ainsi, un studio démo virtuel devrait
faire prochainement son apparition sur Hypertunez.com, qui
permettra aux internautes de mixer leurs morceaux ou d'en
composer à distance. Pour l'instant, le site, qui développe
pour le moment sa notoriété principalement par le bouche à
oreille, enregistre entre 2 et 3.000 visites par jours et
recense 800 abonnés à sa newsletter.
Hypertunez s'est associé au label
UW2 pour lancer une compilation CD de musique techno ("Electro-Tunez").
D'autres partenariats ont été lancés avec Yahoo France, LibertySurfMusic
ou Spray. La société est également membre fondatrice du Collectif
Média Convergence, créée en juin dernier pour réfléchir aux
développements de la musique en ligne et aux implications
en terme de droits d'auteurs. Sur ce point, Hypertunez devrait
d'ailleurs annoncer la semaine prochaine un "contrat sur mesure"
avec les organismes concernés (Sacem, SCCP, SPPF), en fait
un accord exploratoire sur six mois.
Hypertunez indique avoir signé
plus d'une centaine d'accords avec des artistes et des labels
dans le cadre de ses activités en ligne. Celles-ci reposent
sur trois piliers sources de revenus : le téléchargement payant,
la vente de contenu et l'affiliation.
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