Le magazine Capital publie dans
son dernier numéro (en kiosque à partir de mercredi), sa libraison
annuelle du " Dossier spécial riches ". Comme dans le classement
similaire publié par son concurrent Challenges en juin (Lire
l'article
du JDNet du 29/06/00), la population de cette " Nouvelle France
des riches " est " de plus en plus jeune et de plus en riche
grâce à la Bourse et à la nouvelle économie ".
En couverture figurent d'ailleurs
les deux mêmes personnalités que sur celle de Challenges,
Bernard Arnault et Orianne Garcia. Le patron de LVMH n'occupe
cependant que la deuxième place du classement général, derrière
Lilianne Bettencourt (L'Oréal), qu'il devançait pourtant en
juin. Quant à la fondatrice de Caramail, elle est à nouveau
érigée en symbole doré de cette " nouvelle économie qui produit
des golden boys [girl en l'occurrence] en pagaille ". Le patrimoine
d'Orianne Garcia et de son compagnon, Alexandre Roos, est
évalué à 300 millions de francs (celui de Bernard Arnault
atteignant 89 milliards de francs, ses quelque déboires dans
l'Internet n'ayant visiblement pas eu trop d'effets).
Le classement de Capital est
basé sur les fortunes professionnelles, en fait la propriété
partielle ou totale d'une entreprise. " Une richesse virtuelle,
en somme, disponible uniquement lors de la cession éventuelle
de tout ou partie du capital ", précise le magazine. L'adjectif
virtuel est d'ailleurs utilisé à toutes les sauces, en particulier
dans l'article consacré aux créateurs de start-up. Ces " nouveaux
riches, qui détestent être comparés aux golden boys arrogants
des années 80 " se nomment Philippe Gugliemetti (Integra)
ou Michel Meyer (Multimania), Patrice Legrand (Boursorama)
ou Nicolas Gaume (Kalisto) qui a d'ailleurs lui aussi les
honneurs de la couverture de Capital. Parmi eux, le magazine
distingue ceux qui " ont déjà vendu ", comme Charles Beigbeder
(Self Trade) ou Loïc Le Meur (B2L, puis Rapidsite. Il met
aussi en avant ceux qui " font du yo-yo en Bourse ", comme
Jean-Yves Hardy (Valtech) ou Pierre Besnainou (LibertySurf).
Capital a évalué au total 1.000 fortunes, regroupées département
par département.
Le montant total se situe à 1.2220
milliards de francs, contre 772 milliards il y a deux ans.
Et selon le magazine, " la nouvelle économie a fait entrer
dans le palmarès une bonne trentaine de superriches ".
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