Ouvert
depuis une dizaine de jours, Carrefour
Beauté est le dernier né des sites de commerce
électronique de la firme de grande distribution. L'objectif
est de proposer aux internautes toutes les gammes de produits
de beauté et de parapharmacie présentes dans
les supermarchés ainsi que des exclusivités,
notamment dans la rubrique "le coin des créateurs".
Le site propose actuellement près de 5.200 références
mais compte étendre son éventail de produits
à plus de 6.500 à la fin de l'année 2001.
"Pour valider le business plan et être à
l'équilibre, il faut que le site fasse au moins 300
millions de francs de chiffre d'affaires par an, explique
Nicolas Riché, directeur du site.. Nous espérons
pour cela que les clients dépenseront en moyenne 250
à 300 francs à chaque achat." Les prix
proposés sur le site sont les mêmes que ceux
que l'on peut trouver dans les rayons des supermarchés.
Le site
est divisé en deux parties bien distinctes : la beauté
et la parapharmacie. Le but de cette démarche est claire :
permettre éventuellement aux parfums de luxe de trouver
leur place sur le site. En effet, Carrefour, ainsi que d'autres
sociétés, sont actuellement en discussion au
sujet de la distribution sélective des produits issus
de grandes marques. Cette démarche est pour l'instant
en attente d'une décision unilatérale de la
part de la fédération nationale des parfumeurs,
décision qui sera rendue courant 2001.
Mais ce
qui est particulièrement surprenant sur le site Carrefour
Beauté, c'est le pop-up qui s'affiche à l'instant
où l'internaute clique pour rentrer dans un des deux
univers. Il lui est demandé de s'inscrire (nom, prénom,
e-mail). Il y a certes un bouton situé en bas de la
fenêtre, mais pour un internaute peu averti, la requête
peut sembler troublante. "Nous n'utiliserons pas ces
données pour les revendre à l'extérieur.
Cela nous permettra seulement d'étoffer nos bases de
données et ce sera surtout une facilité pour
l'internaute qui pourra alors savoir ce qu'il a acheté
précédemment en rentrant son login et un mot
de passe", nous explique-t-on chez Carrefour. Le front-office
et le middle-office ont été réalisés
par le groupe FRA, qui avait déjà pris en charge
l'élaboration de Ooshop, Picard et VeryWine.
Avec ce
site, la marque renforce encore un peu plus sa présence
sur Internet. Après Ooshop, VeryWine, Meubles.com et
Carrefour-Jardins, la marque continue sur sa lancée.
Elle devrait d'ailleurs mettre en ligne trois nouveaux sites
dès le premier semestre 2001 dans le domaine des
vacances, du multimédia et des produits culturels.
"Nous avons également l'intention de mettre en
place, petit à petit, un site spécialisé
dans les services financiers, mais notre projet de banque
en ligne a été abandonné", précise
Guy Paillaud, directeur général de @Carrefour.
Tous les sites sont et seront accessibles à partir
de Carrefour.fr, dont une nouvelle version, plus élaborée,
paraîtra en janvier 2001.
En ce
qui concerne les sites déjà en ligne, il est
prévu de relancer VeryWine au début de l'année
2001. Le site est en effet plus ou moins en sommeil depuis
la fin du mois de promotions spéciales de Carrefour.
"En ce qui concerne Ooshop, sur la base de ce mois de
décembre, le site affiche 200 millions de chiffre d'affaires
pour cette année. Nous envisageons de réaliser
un CA de un milliards de francs en 2001", souligne Guy
Paillaud. Pour cette année, le supermarché en
ligne compte 250.000 commandes pour un panier moyen de 800
francs. Ce sont 10.000 clients réguliers qui utilisent
Ooshop au minimum deux fois par mois. Les commandes sont livrées
à 85% à domicile, le reste est retiré
dans les points services (situés à Vélizy, Les
Ulis, Rungis) où le client ne paye alors aucun frais
de port. "Il est prévu d'étendre le rayon
de distribution de Ooshop dans le courant de l'année
2001. Nous ouvrirons de nouvelles zones dans les grandes métropoles
de province mais nous avons décidé de garder
un canal de distribution exclusif pour Ooshop, il faudra donc
ouvrir de nouveaux entrepôts", précise le
directeur général de @Carrefour. La firme de
grande distribution envisage, à la fin 2001, de proposer
74% de l'offre des sites marchands américains. Tout
un programme...
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