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VivreFemme en cessation de paiement
Le site féminin, créé en début d'année, cherche un repreneur. Avenir Telecom, intéressé, n'a finalement pas donné suite. --> (Jeudi 7 décembre 2000)
         

L'aventure du site féminin VivreFemme n'aura pas duré un an. Créé en janvier 2000 avec un tour de table initial de 2,5 millions de francs issu de business angels, le site avait donné des premiers signes d'essoufflement au cours de l'été en lançant un plan social pour réduire ses effectifs de 24 à 10 personnes (lire l'article JDNet du 02/08/2000). Et ce, malgré un second tour de table de 3,5 millions de francs en juillet dernier. "Depuis, nous cherchions à lever de nouveaux fonds, explique Laurent Ramis, le PDG de VivreFemme. A partir de mi-octobre, nous avons commencé à avoir des contacts très avancés avec Avenir Telecom et notamment sa filiale Net-Up". Les tractations, qui portent sur un investissement de 5 millions de francs, vont alors durer plus d'un mois. Le 27 novembre dernier, un accord est enfin signé entre Avenir Telecom et VivreFemme.

Quelques jours plus tard, le vent tourne. "La veille de notre assemblée générale, organisée pour valider l'augmentation de capital, Avenir Telecom nous contacte pour annuler l'opération", poursuit Laurent Ramis. Un coup de grâce pour VivreFemme qui décide de mettre la clef sous la porte le 5 décembre. "Demain [jeudi 7 décembre, NDLR] je me rends au Tribunal de Commerce de Nanterre pour placer la société en cessation de paiement. Nous allons voir si un éventuel repreneur se manifeste dans les jours qui viennent". Le site, qui affichait une audience d'environ 200 000 pages vues par mois, disposait d'une dizaine de partenariats (AOL France, AltaVista France, BravoNestor, Alapage, Houra...).

Malgré l'espoir caressé d'un nouveau tour de table, Laurent Ramis n'affiche aucune rancœur vis-à-vis d'Avenir Telecom. L'heure est même à la réflexion : "Nous sommes dans une période où les acteurs de l'Internet se cherchent encore face à des investisseurs qui subissent des marchés financiers très fluctuants. L'impact est évident : les stratégies sont loin d'être définitives et manquent de visibilité. Nous en avons fait les frais, mais cela fait partie des règles du jeu pour les pionniers..."

[Ludovic Desautez, JDNet]
 
 
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