Pricerunner
annonce le lancement imminent de la version française de son
shopbot. Créé en juillet 1999 par trois Suédois, Pricerunner
a été financé à l'origine par Cells Venture, New Media Spark,
le Groupe Bonnier et Atle pour une somme totale de 60 millions
de francs. Depuis décembre 1999, le site suédois Pricerunner
est en ligne et a essaimé dans plusieurs pays (Danemark et
Grande-Bretagne). A partir de janvier 2001, Pricerunner arrivera
en France, avec une équipe dirigée par les deux fondateurs
du site lenegociateur.com : Roman Carel et Céline Bonan.
Le site
français de comparaison de prix, qui pointe maintenant vers
Pricerunner Suède, a été racheté en octobre 2000 suite à une
levée de fonds avortée auprès de Europ@web. Les deux fondateurs
du site assument désormais les responsabilités de "country
manager" et de responsable des opérations pour la France.
"Nous avons notre temps pour sortir la version française car
nous voulons offrir aux internautes un produit de très grande
qualité. C'est un peu le Google des shopbots, si vous voulez.
Nous pensons être un cran au-dessus des autres mais le marché
français étant un marché très concurrenciel, nous voulons
faire les choses bien", explique Roman Carel. Aujourd'hui,
cinq personnes qui travaillent à temps plein sur le site.
Les caractéristiques
de Pricerunner sont simples : une présentation sobre et une
ergonomie travaillée dont le seul but est la rapidité, l'internaute
devant trouver le produit qu'il cherche en 4 ou 5 clics seulement.
La version française proposera près de 10 000 produits à l'ouverture.
L'originalité de Pricerunner, c'est la comparaison des prix
qui porte à la fois sur des sites marchands mais aussi sur
des magasins physiques. La version française se portera tout
d'abord sur les magasins situés à Paris mais Pricerunner prévoit
de couvrir l'ensemble de la France à moyen terme. La qualité
du site a été récompensée dernièrement et a été élu meilleur
site toutes catégories en Suède à la fin novembre. Pricerunner
est même nominé aux Europrix
dont les résultats seront donnés le 10 février prochain.
Le business
modèle du shopbot suédois repose sur une commission prise
sur chaque achat en ligne mais également sur la commercialisation
de sa base de données et des statistiques qui résultent de
l'exploitation de ces informations. La publicité et le sponsoring
publicitaire font également partie des sources de revenu.
"Pricerunner fonctionne un peu sur le même principe que les
pages jaunes. Notre credo, c'est un peu "the money is offline".
Les partenaires doivent payer pour être présents sur le site
mais nous gardons notre indépendance. Les produits sont classés
par ordre de prix et non pas en fonction de ce que paie le
site marchand", précise Roman Carel. La base de données est
réalisée à partir des informations collectées par Pricerunner.
Pour s'imposer
sur le marché très concurrenciel français
(Kelkoo, Leguide.com, BravoNestor, Toobo, Buycentral...),
le n°1 suédois doit d'abord se faire connaître.
Pour y parvenir, la firme suédoise a prévu un budget de communication
d'une dizaine de millions de francs. Roman Carel : "C'est
sûr que Pricerunner arrive tard sur le marché mais avec un
produit très qualitatif. Ce que nous proposons, c'est un vrai
service Internet. En Suède, il y a aujourd'hui 370 000 visiteurs
par jour et 200 000 en Grande-Bretagne. Nous comptons faire
aussi bien France".
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