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Croissance sous contrôle pour l'agence Duke
Jeune agence interactive créée il y a un an et demi, Duke est un prestataire qui a fait le choix d'un développement maîtrisé pour sa croissance. Une option originale qui leur permet de choisir ses budgets. --> (Vendredi 29 décembre 2000)
         

Duke, l'agence interactive crée par Mathieu de Lesseux et Christine Santarelli est aujourd'hui une des agences qui compte sur le marché, avec quelques références de prestige comme Givenchy, Paco-Rabanne, Rolex, L'équipe.fr, Edouard Leclerc, Freesbee ou la CNP. Pourtant, au regard de certains concurrents, Duke n'est pas devenue une énorme agence leader et incontournable sur le Web. L'origine de cette croissance maîtrisée et raisonnée tient dans le projet même de la création de Duke. Mathieu de Lesseux, ancien de chez Gédéon où il travaillait sur les activités Web, et Christine Santarelli, ancienne de chez Grolier Interactive, se sont rencontrés au sein de l'agence ConnectWorld, filiale d'Havas advertising créée par Pierre Louette (ndlr: actuel directeur marketing d'Europ@web). "Nous avions tous les deux envie de créer notre propre agence dans laquelle nous pourrions d'abord travailler sur des budgets qui nous intéressent en allant chaque fois au bout du projet", explique Christine Santarelli.

En juin 1999, les deux associés se lancent et créent l'agence Duke avec quelques centaines de milliers de francs. Ils sont rejoints pendant l'été par une directrice artistique et un directeur technique qu'ils associent au capital de la société. Cet embryon d'équipe permet à Duke de répondre à ses premiers appels-d'offres en misant sur un réseau de freelance que les fondateurs avaient constitué au cours de leurs expériences professionnelles précédentes. Parmi les premiers budgets importants, la jeune agence se voit confier par Leclerc la réalisation de son manège à Bijoux, un site événementiel pour le lancement du parfum Ultra-violet de Paco-Rabanne et les sites de Rolex. Avec ces budgets l'agence constitue rapidement son équipe et passe à 10 salariés en moins de 2 mois.

Mais les fondateurs décident de s'en tenir à leur postulat initial et refusent les missions suivantes qu'on leur propose. "Notre idée était de nous développer à notre rythme avec pour objectif majeur de nous consacrer à nos clients et de ne pas les décevoir, explique Mathieu de Lesseux. En revanche, lorsque nous répondons à un appel d'offres parce que le projet nous intéresse, nous allons très loin dans la préparation et nous investissons dans l'opération." Au début de l'année 2000, Duke remporte le budget du site très attendu de L'équipe et la refonte du portail Freesbee, auxquels s'ajoutent les sites Givenchy Parfums, un nouveau site pour les activités de mécénat de Rolex (Rolex Awards), puis les sites de la CNP, la refonte de Canalchat, Assurdiscount et l'adaptation française de Confetti. Actuellement l'agence travaille sur deux budgets d'envergure.

L'agence qui a réalisé 8 millions de francs de marge brute sur son premier exercice achevé en juin 2000 prévoit 23 à 25 millions de francs pour l'exercice 2001. Avec aujourd'hui 45 salariés auxquels s'ajoute un réseau de freelance, Duke envisage une extension à l'international dans un délai de 18 mois. "Nous travaillons dores et déjà sur des problématiques internationales pour certains clients", explique Mathieu de Lesseux. Ainsi, pour le site Rolex, Duke a mis en place un système d'Intranet permettant à chaque filiale locale de la marque de luxe d'adapter sa version du site pour son propre marché. "Nous avons aujourd'hui le confort de ne pas dépendre du marché financier qui nous obligerait à faire croître très rapidement notre marge brute. Notre vraie source d'indépendance est de pouvoir choisir notre vitesse et notre mode de développement. Nous ne voulons pas être incontournables, ni que tout le monde pense à nous. Notre objectif est de nous consacrer pleinement aux projets qui nous séduisent", conclut Christine Santarelli.

[Fabien Claire, JDNet]
 
 
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