Après les Inrocks qui repartent à la conquête du Net (Lire l'article du JDNet du 20/11/00), c'est au tour de Technikart de fourbir ses armes. Déjà, fin 1999, le magazine avait monté un site avec des articles en ligne mais son ambition était limitée et le site jouait plutôt le rôle d'une vitrine (Lire l'article du JDNet du 24/11/99). En février 2000, le mensuel a monté une filiale Internet, Technikart Multimédia, avec l'appui du groupe d'investisseurs IDI, qui a pris 23% du capital.

La nouvelle structure comprend une dizaine de personnes et un réseau de pigistes. "Nous voulons pouvoir gérer l'avant et l'après parution mensuelle. Sur Internet, nous courons derrière le quotidien et l'événementiel", explique Thomas Coutheillas, directeur de la publication, transfuge des éditions interactives du groupe Aguesseau (Atmosphère, Côté Sud, etc.). En revanche, on retrouve toujours Olivier Malnuit au poste de rédacteur en chef, qui avait atterri chez Technikart après un passage aux Nouveaux Programmes de CanalPlus.fr.

Avec la collaboration de l'agence CB'a Online, le web de Technikart vient de subir un lifting pour passer en mode dynamique. Le grand bond est prévu pour mars 2001 [et non 2000 comme indiqué précédemment] avec une refonte complète du site. L'objectif est d'étoffer le contenu, de retrouver les archives de Technikart et de renforcer l'aspect communauté, qui semble dépasser largement le cadre des lecteurs du magazine. Des versions anglaise et japonaise sont également à l'étude.

Actuellement, le site enregistre entre 800.000 et un million de pages vues par mois et 36.000 visiteurs uniques (source Dart). L'objectif est de doubler l'audience avec la nouvelle version en préparation. La publicité reste la principale source de revenus mais les sources devraient se diversifier comme l'e-commerce ou la revente de contenu. Technikart.com a déjà comme clients le portail masculin UnHomme.com, LeMoneyMag.fr et alimente le portail "wap" Sixième Sens de Bouygues Telecom. Technikart veut également faire entendre sa voix par le biais de programmes radios et compte sérieusement s'attaquer à la vidéo en ligne. Un projet de chaîne numérique est également envisagé avec l'opérateur satellite TPS.