La nuvelle version du site Les
Inrockuptibles se veut un "guide culturel".
Après avoir présenté un projet ambitieux
en février (Lire l'interview
de Christian Fevret,e patron des Inrocks, au JDNet le 15/02/00),
les responsables du projet ont revu leur copie à la
suite du "e-krach" du printemps et sont désormais
plus prudents. "Nous avons procédé à
une épuration de l'identité visuelle du site",
explique Laurent Lafont, directeur marketing et communication
du site de l'hebdomadaire.
Côté contenu, une
équipe d'une douzaine de rédaction est chargée
de rédiger de l'éditorial spécifique.
La vidéo et le "rich media" seront fortement
développés. A l'occasion du Festival des Inrocks,
un partenariat a été mis en place avec le site
de musique Netbeat et un prestataire technique pour rediffuser
les concerts en direct. Un autre partenariat a été
initié avec Cinefil pour la partie cinéma. Une
radio en ligne va être ouverte avec MCity Pro (Lagardère.net)
et un partenariat ADSL a été monté avec
Mangoosta. Les archives des Inrockuptibles depuis quinze ans
vont bientôt être mis à la disposition
des internautes gratuitement. Le site comprend une sélection
de bons plans "sorties", disponible via un moteur
de recherche multi-critères.
Pour les services, l'accent a
été mis sur la communauté et la fidélisation
: chat, forums, un système d'alerte par mail, une newsletter
hebdo, un bloc-note pour retrouver une sélection personnelle
d'articles en ligne, etc. Pour bénéficier de
la majeure partie de ces services, il est demandé une
inscription au préalable. Quant à la boutique
en ligne des Inrocks, elle s'est étoffée : après
avoir proposé uniquement des produits dérivés,
le site présente maintenant des produits culturels,
en collaboration avec Alapage.com. Dans la nouvelle version,
le "business plan" a été changé
: Les Inrocks comptent toujours sur la vente d'espaces de
publicité en ligne (gérée par Real Media),
sur les revenus "e-commerce" mais surtout sur la
revente du contenu. Christian Fevret, directeur de la publication,
estime que ce dernier point "est le grand changement
dans notre business plan". L'objectif est de fidéliser
les "200.000 lecteurs réguliers" du journal.
D'ici la fin de l'année, les responsables du site souhaitent
passer de 600.000 pages vues par mois (audience actuelle)
à 1,4 million. Pour cette nouvelle version, Les Inrocks
ont fait appel à BaBeL@STaL
(réalisation du site) et ISDNet pour l'hébergement.
Pour développer les activités
Internet, Les Inrockuptibles ont procédé à
une levée de fonds de 10 millions de francs cet été
auprès d'"amis historiques" et d'investisseurs.
Parmi eux, on trouve la créatrice de mode Agnès
B, Patrice Magnard (fondateur d'Alapage) à titre de
"business angels" et deux autres sociétés
d'investissement. Un montant honorable compte tenu des conditions
du marché. Initialement, la levée de fonds visée
en février tournait entre 15 et 20 millions de francs.
La station de radio Oüi FM croît également
en l'esprit du rock en ligne. La filiale du groupe Virgin
vient d'ouvrir un portail Oüirock.com
qu'elle considère comme un "carrefour du rock
sur le Net". Auparavant, elle avait déjà
développé deux versions de son site sous l'URL
Ouifm.fr (Lire l'article
du JDNet du 17/01/00). Au programme sur le nouveau portail,
quatre radios thématiques montées avec COMFM,
de l'actualité, et des espaces de communautés
(chat, forum, petites annonces, etc.). Divers partenariats
ont été mis en place : réservation de
billets cinéma avec AlloCiné, téléchargement
MP3 avec France MP3, information et réservations de
places pour les concerts et spectacles avec Concert &
Co. En terme d'audience, l'objectif est d'atteindre 140.000
visites au quotidien sur le portail d'ici la fin de l'année.
Carine Kassir Maroun, directrice générale de
la station, indique vouloir générer pour la
première année 5 millions de francs de revenus
par le biais de sponsorship, de la publicité et de
l'e-commerce. Oüi FM a fait appel à FKGB
pour le design du site et Hexo
pour la technique.
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