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Fortel perd un soutien technique et financier
UPC, le principal actionnaire de la société titulaire d'une licence de boucle locale radio nationale, devrait quitter le navire en raison de difficultés financières. Pour céder la place à qui ? --> (Vendredi 9 mars 2001)
         

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Fortel, l'un des deux titulaires d'une licence de boucle de locale radio nationale (BLR) (Lire dossier BLR du JDNet), vient de connaître une déconvenue importante. L'un de ses principaux bailleurs de fonds, le cablo-opérateur UPC, qui détenait, via Priority Wireless, 47,5% du groupe, va en effet se retirer des affaires en raison de difficultés financières. UPC qui possédait 5 licences de BLR en Europe avait déjà renoncé au mois de janvier à déployer ses activités de BLR en Suisse où il disposait d'une licence.

Fortel, détenue également à 47,5% par Marine Wendel, la holding d'Ernest Antoine Seillère, et à 5% par Sogetec (groupe NRJ), se retrouve donc dans une situation embarassante, notamment au point de vue technique, puisqu'UPC était son bras armé en matière d'infrastructures. Le groupe hollandais avait notamment déjà une expérience de boucle locale radio en Norvège et avait conduit quelques essais en France grâce à Médiasréseaux.

L'autre problème qui pourrait découler de ce retrait concerne évidement le financement du consortium. Fortel s'était engagé auprès de l'ART à investir 11 milliards de francs sur quatre ans pour développer son réseau dont 28% par un apport en fonds propres et 47% par des emprunts à long terme. L'ART notait dans son rapport d'attribution que "Fortel prévoyait de faire face à un besoin en financement cumulé très important au regard de la faible proportion des sommes dont le financement est assuré de manière certaine" et que "Fortel pourrait être amené à restructurer son plan de financement en faisant appel à des emprunts à long terme complémentaires (...) d'autant que l'économie du projet ne dégagerait que peu de ressources les premières années".

Dans un marché où les valeurs télécoms sont secouées en Bourse, les candidats investisseurs ne se bousculeront sans doute pas. Les grands recalés de la boucle locale radio nationale, Cegetel (Vivendi) ou Siris (Deutsche Telekom), se seraient, pour leur part, déclarés peu intéressés par une éventuelle entrée dans le consortium pour pallier la défection d'UPC. De toute façon, toute modification de la structure du capital de Fortel devrait obligatoirement être soumise à l'ART pour validation. "Nous ne sommes au courant de rien pour l'instant, a indiqué un porte parole de l'autorité de régulations. Nous avons rendez-vous avec tous les titulaires de licence à la fin de l'année pour faire le point sur l'état d'avancement des projets. Nous les laissons donc travailler jusque là et nous ne ferons aucun commentaire." La décision de l'ART d'attribuer une licence à Fortel avait surpris bon nombre d'observateurs puisqu'elle écartait de la courses des opérateurs d'envergure. Les objectifs affichés par Fortel paraissaient d'ailleurs extrêmement ambitieux. Le chiffre d'affaires envisagé pour l'année 2004 était proche de 6,5 milliards de francs contre 1,8 milliards de francs pour Firstmark, l'autre titulaire d'une licence nationale, dont le déploiement a déjà débuté.

[Rédaction, JDNet]
 
 
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