Le Net
La boucle locale radio, mode d'emploi
 (Vendredi 9 mars 2001)
         

Qu'est-ce que c'est ? B.L.R. Derrière cet acronyme barbare se cache un nouveau moyen pour accéder à l'Internet haut débit mais également à des services de téléphonie. Traditionnellement, la boucle locale est le dernier lien entre les prises téléphoniques et les serveurs centraux de France Télécom, appelé également "le dernier kilomètre". La boucle locale radio permet donc à un opérateur de relier l'abonné à ses centraux sans passer par les fils de cuivre et en utilisant une liaison radio hertzienne. Pour l'utiliser, le client a besoin d'une antenne et d'un cable qui relie l'antenne à un boitier d'accès Internet. De son côté l'opérateur doit disposer d'antenne éparpillées sur le territoire, sachant qu'elles doivent être au maximum à 15 kilomètres du client final. Cette technologie autorise au final un débit compris entre 512 Kbits/s et 2Mbits/seconde.

Qui sont les opérateurs ? L'Autorité de régulation des télécommunications (l'ART) a organisé un concours de "beauté" pour attribuer 54 licences dont 2 nationales, 44 régionales et 8 dans les DOM-TOM.

A qui s'adresse-t-elle ? Aux entreprises au départ pour la plupart des titulaires de licences. Certains opérateurs, comme BLR Services, s'adresseront uniquement aux grandes entreprises et à des opérateurs de télécoms pour le raccordement des TPE/PME. Au niveau des licences nationales, FirstMark va ainsi se concentrer sur une approche ciblée auprès des PME, Pro TPE et dans un second temps vers les résidentiels gros consommateurs. Fortel, qui au départ voulait couvrir l'ensemble des segments et présenter des "offres immédiatement substituables à l'offre concurrente", a quant à lui revu son plan de bataille. Dans un premier temps Fortel pourrait se recentrer sur la vente de ses services aux opérateurs et calquer ainsi sa stratégie sur celle de son nouvel actionnaire, BLR Services.

A quel prix ? Pour l'instant les grilles tarifaires sont dévoilées avec parcimonie. Firstmark ou Belgacom annoncent tout de même des prix inférieurs de plus de 30% à ceux pratiqués actuellement par France Télécom.

Quand ? Les premières stations ont ouvert au début de l'année. Firstmark a ainsi connecté ses premiers clients à Nantes et devrait maintenant ouvrir dans le nord de Paris, à Lyon et à Strasbourg en mars. Belgacom est également opérationnel principalement dans le Nord de la France, comme à Lille-Roubaix-Tourcoing. Selon l'ART, à la fin de l'année, un tiers des villes de plus de 500000 habitants et 7% des villes de plus de 30.000 habitants seront desservies par la BLR.

Quels sont les avantages ? Si l'investissement est énorme, plus de 18 milliards de francs d'ici 2004 pour tous les titulaires de licences, la boucle locale radio permet des économies substantielles puisque elle compense la majeure partie des coûts d'un réseau télécom (dépenses de génie civil principalement). La technologie permet en outre d'améliorer sensiblement l'accès mais elle se heurtera à quelques contraintes, notamment les conditions météorologiques qui pourraient affecter le fonctionnement des antennes et donc des débits. Selon l'ART, les investissements des opérateurs retenus pourraient atteindre en cumulé jusqu'à 2004 près de 18 milliards de francs dont 15 milliards uniquement en équipements de boucle locale radio. Le chiffre d'affaires prévisionnel des projets s'élèvent à 9,8 milliards de francs en 2004. La plupart des opérateurs n'attendent pas la rentabilité avant deux ou trois ans, voire plus dans le cas de Fortel (2005).

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[Rédaction, JDNet]
 
 
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