L'Internet mobile est victime d'un curieux paradoxe. D'un côté les constructeurs commencent à communiquer sur les retards liés au développement des technologies du futur Internet mobile, et de l'autre les consommateurs semblent s'impatienter. C'est en tout cas ce que souligne une enquête menée par l'édition européenne du Wall Street Journal du 14 mars 2001. Parmi les industriels les plus optimistes figure notamment Nokia, qui prévoit sans sourciller que les premiers services issus de la téléphonie mobile de troisième génération, devraient arriver avant la fin de l'année 2002. La plupart des 19 compagnies interrogées au sein de cette étude, tablent quant à elles sur l'horizon 2003 voire beaucoup plus.

Interrogé par le Wall Street Journal, Per Lindberg, analyste spécialisé dans le milieu des télécommunications, affirme que les plans de développements européens sous-estiment d'une manière générale les temps de mise en œuvre des services mobiles de troisième génération. D'un point de vue plus technique, les industriels semblent également se recentrer sur des performances plus réalistes et commencent à parler de débits compris entre 64 kbps (kilobits par seconde) et 144 kbps. Ces capacités de transmission seraient relativement éloignées des 384 kbps à 2Mbps promis par les acteurs de l'UMTS lors de leurs annonces l'an passé. Des débits possibles qu'en investissant de manière massive dans les futurs réseaux UMTS.

Quant au GPRS, qui devrait rentrer en fonction d'ici à la fin 2001, les débits seront certainement compris entre 20 et 40 kbps. Pour le moment, reste encore le SMS, qui représenterait près de 500 millions de messages échangés chaque mois en France, soit un marché pour le moins lucratif pour tous les opérateurs.