A l'issue d'une séance cataclysmique, les web agencies ont été les principales victimes du nouveau décrochage, à l'image d'Integra ou de Fi System. -->
(Séance du 22 mars
2001 ).
Les
mois de mars sont décidément meurtiers pour
le Nouveau marché. Un an après le début
de sa chute, l'indice des technologiques françaises
s'est encore affolé hier à la Bourse de Paris
en affichant l'une des plus fortes baisses de son histoire.
L'indice a en effet clôturé en recul de 7,79%.
Si
les valeurs peu liquides ont chuté modérément,
les vedettes de la cote se sont effondrées. Integra
a ainsi encore perdu 24%, après une chute de 32% la
veille. La web agency continue à payer le manque de
visibilité sur son avenir après la publication
de ses résultats annuels, mardi. La capitalisation
boursière de la société a fondu de 67%
en trois jours et la valeur se paye désormais à
peine une fois son chiffre d'affaires 2000 contre plus de
cinq à des concurrents comme l'américain Exodus.
Dans
ce contexte, les web agencies subissent des décrochages
massifs. Fi System dégringole de 14,35%, SQLI
de 14,87%, Micropole de 10,88% et Himalaya de
9,33%. Dans le secteur des prestataires, on notera également
le nouveau plus bas historique de Cryonetworks, qui
dévisse de 17,5% en clôture à 2,31 euros.
Le titre avait été introduit au mois du juillet
sur le Nouveau marché à 19,5 euros.
Business Interactif recule pour sa part de 4,57%. La société
a publié hier un résultat net positif de 0,61
millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 10,25 millions
d'euros. Business Interactif va également procéder
dans les prochains jours au rachat de Full Resource Associates
(FRA), une autre web agency, qui a notamment conçu
le supermarché en ligne du groupe Carrefour, Ooshop.
Cette société a réalisé un chiffre
d'affaires de 4,24 millions d'euros l'an dernier et vise 8,5
millions d'euros cette année. Pour le rachat, Business
Interactif proposera 7,24 millions d'euros en cash et 12,8%
de son capital. L'opération valorise FRA à près
de 13,4 millions d'euros.
Comme
la veille, les fournisseurs d'accès ont mieux résisté
lors de cette séance cataclysmique. Wanadoo
se paye même le luxe de terminer en progression de 2,04%.
La filiale de France Telecom a publié hier une perte
nette de 102 millions d'euros pour son exercice 2000. (Lire
l'article
du JDNet et l'interview
de Nicolas Dufourcq, le PDG de Wanadoo). LibertySurf
a cédé pour sa part 4,04%. Mais Infosources
a encore enfoncé son plus bas historique en terminant
en baisse de 6,67% à 0,56 euros.
Du côté des valeurs dépendant de la publicité,
Lycos Europe décroche de 18,23%. Aufeminin
et Ixo perdent plus de 6%. Hi-Media abandonne
pour sa part 8,33%. Aux Etats-Unis, la régie
publicitaire 24/7 Media a donné des sueurs froides
aux investisseurs hier. La société a creusé
ses pertes au quatrième trimestre 2000 et a d'ores
et déjà lancé un avertissement sur ses
résultats du premier trimestre 2001. Le titre s'inscrivait
en baisse de 34% à la mi-séance sur la Nasdaq.
La veille, DoubleClick, une autre grande régie en ligne,
avait annoncé le licenciement de 10% de ses effectifs
pour faire face à un ralentissement de la croissance
de ses résultats.
Les valeurs Internet cotées à Paris Cours au 22/03
La
séance à Paris...
L'indice CAC 40
a enfoncé la barre des 4900 pts hier à
la Bourse de Paris en cédant 3,96% à
4824,82 points en clôture. L'indice du Nouveau
Marché,
déjà en baisse de 5,61% la veille, dévisse
encore plus violemment
de 7,79% à 1644,30 pts. Depuis le début
de l'année l'indice des technologiques a perdu
plus de 41%. Il faut désormais remonter à
novembre 99 pour le retrouver dans la zone où
il évolue actuellement. C'est à cette
période que l'indice s'était envolé
pour atteindre près de 5600 points en mars
2000.
...
et à New York Le Dow Jones, qui a affiché
de fortes pertes, s'est ressaisi en fin de séancemais
recule quand même de 1,03% à 9389,48 points
à la clôture, retombant ainsi à ses niveaux
de mars 1999. Le Nasdaq, longtemps hésitant,
a fini en hausse de 3,69
% à 1897,71 points,
grâce notamment à la fermeté des valeurs
des semi-conducteurs.