Le secteur des annuaires professionnels,
actuellement en pleine effervescence en France comme en Europe
(Lire l'article
du JDNet du 23/03/01), pourrait connaître prochainement de
nouveaux soubresauts. Mardi 20 mars, Vivendi Universal lançait
officiellement Scoot.fr, édité par Scoot Europe, filiale à
50 % du britannique Scoot
et de Vivendi Universal. Trois jours après, Scoot annonçait
qu'il avait demandé à Merrill Lynch d'"étudier pour son compte
toutes les options stratégiques". La banque d'affaires doit
rendre ses conclusions en juin.
Dans son communiqué, Scoot affirme
que la mission de Merrill Lynch est menée afin "d'assurer
le succés des projets d'expansion du groupe" tout protégeant
les intérêts des actionnaires. Outre la Grande-Bretagne et
la France, Scoot Europe est présent en Belgique et aux Pays-Bas.
La co-entreprise revendiquait 22.400 clients-abonnés à la
fin décembre et en vise 85.000 d'ici à la fin de l'année.
Mais les projets d'ouverture en Italie, en Espagne et au Portugal
ont été retardés.
En fait, selon les analystes,
Scoot serait à la recherche de partenaires susceptibles de
lui apporter du cash. Scoot vient de publier ses résultats,
qui montrent une aggravation de ses pertes (une perte avant
impôts de 114,5 millions d'euros pour la période de 15 mois
s'achevant en décembre dernier, contre 33,8 millions sur la
période de 12 mois s'achevant en septembre).
Scoot, qui disposerait de 50
millions d'euros de trésorerie, selon l'Industry Standard,
a déjà annoncé qu'il avait déjà signé un accord avec quelques
investisseurs qui avaient accepté d'acheter jusqu'à 60 millions
d'actions de la société si celles-ci avaient besoin de fonds
(l'action a clôturé à 14 pence vendredi à la Bourse de Londres,
en chute de 30,86%). Mais la société a fermement démenti les
rumeurs selon lesquelles elle pourrait fusionner avec Vivendi
Universal, qui possède déjà 22% de son capital. Interrogé
mardi sur ces rumeurs, Franck Boulben, le directeur général
de VivendiNet, avait indiqué qu'elles n'étaient "pas d'actualité".
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