La web agency Pushitup est née en octobre 1999 grâce à un investissement initial de 50.000 francs. Raphaël Melki, l'un des deux fondateurs avec Fabien Cohen, affirme ne pas avoir voulu rentrer dans le jeu des investisseurs lors du lancement de sa web agency. "Notre discours peut paraître naïf, mais nous faisons ce métier par passion et nous ne voulions pas revendre notre activité au bout de six mois. En ce sens, nous ne nous définissons pas comme une start-up." Depuis son lancement, Pushitup à générer un chiffre d'affaires de 1,8 million de francs tout en étant désormais rentable. La société emploie actuellement cinq salariés, tous spécialisés dans un domaine bien particulier. "Il ne sert à rien d'être à dix sur le même projet, affirme Raphaël Melki, notre structure possède une taille humaine et fonctionne très bien dans cette configuration."

Parmi les réalisations de Pushitup figure notamment le site de la chaîne de jeux vidéos GameOne.net, développé pour un montant compris entre "300.000 et 500.000 francs". Pushitup a également mis sur pied l'Intranet du Journal Officiel et travaille actuellement sur la mise en ligne d'un site pour le ministère de la Recherche. Sur ces différents projets, Pushitup est aussi bien capable de fournir des interfaces permettant de mettre à jour le contenu d'un site que des outils de paiement sécurisés. "Le point commun de tous les sites que nous avons créés est le dynamisme en terme de contenu et de gestion", affirme Raphaël Melki.

Pushitup cible plus particulièrement le marché des grosses PME, qui semble d'ailleurs attirer les regards de nombreux prestataires Internet. Pour se différencier, la jeune société affiche d'emblée sa "dimension humaine", et sa grande flexibilité. "Nous ne sommes pas tenus à la gorge par nos investisseurs", ironise Raphaël Melki. La web agency propose également un service d'hébergement en partenariat avec Microclimat, un hébergeur bordelais. "Ce partenariat nous permet d'offrir une grande souplesse en ce qui concerne l'hébergement puisque Microclimat nous laisse accéder à ses serveurs. Et puis nous nous connaissons bien puisque nous nous sommes lancés au même moment."

Les premières prestations sont commercialisées à partir de 50.000 francs. Ce tarif équivaut à un petit site commercial avec gestion d'une base de données, des outils de mise à jour et de paiement sécurisé. Pushitup possède également des compétences audiovisuelles et notamment en terme de réalisation de films vidéos. En ce qui concerne l'avenir de sa société, Raphaël Melki fait preuve de réalisme et de pragmatisme. "Pour 2001, nous avons répondu à bon nombre d'appels d'offres. Nous dépendons encore beaucoup de ces contrats potentiels pour assurer notre présence en 2002. De part notre structure artisanale, nous ne pouvons pas prévoir ce qu'il adviendra de nous dans les mois à venir. Mais pour le moment, nous sommes confiants."