E-Commerce
Thomas Lot (ChateauOnline) : "Nous allons développer nos enchères en ligne"
Nouveau PDG de la société, Thomas Lot, ex-directeur Europe de la division grand public de Apple, voit son arrivée "comme une nouvelle étape" pour le caviste en ligne. --> (Jeudi 5 avril 2001)
         

Lors de la dernière levée de fonds de ChateauOnline, en février 2001, les investisseurs déjà présents dans le capital avaient accepté d'injecter 70 millions de francs supplémentaires, à condition de passer la vitesse supérieure et de renforcer l'équipe dirigeante avec un manager d'expérimenté (voir notre article du 08/03/2001). Les deux co-fondateurs, Grégory Salinger et Alexandre Basdereff, restent toutefois actifs dans la société. Le premier va se concentrer sur le développement et la stratégie tandis que le second sera en charge de la communication. Thomas Lot, issu d'une famille de négociants du Nord, a fait ses début chez Compaq en 1987 puis a rejoint Apple en 1997. En discussion avec ChateauOnline depuis près d'un an, il a pris ses fonctions au début de semaine. ChateauOnline a réalisé un chiffre d'affaires transactionnel de 33 millions de francs en 2000. Le panier moyen est passé de 1 000 francs à 1 200 francs en France en 2000 et se situe globalement à 1 000 francs pour l'ensemble de l'Europe. 50 % du chiffre d'affaires est réalisé à l'étranger.

JDNet. Quelles seront vos priorités pour ChateauOnline ?
Thomas Lot. Mon arrivée marque une nouvelle étape pour la société. L'objectif est désormais de consolider les acquis et d'approfondir le développement. Nous allons évidemment travailler globalement sur le développement des ventes en Europe. Nous réfléchissons aussi au développement d'un nouveau site, d'une nouvelle version de ChateauOnline. Par ailleurs, nous souhaitons encore améliorer la logistique et les opérations. Il est important de travailler avec les bons systèmes d'information. Et puis il y a une quatrième chose qui est aussi importante, c'est tous les services connexes qu'on peut avoir autour du Net comme les enchères, les notes de dégustation, etc...

Vous voulez devenir profitable en 2002. Comment ?
Nous nous positionnons sur trois marchés : nous faisons du B to C bien entendu, du C to C, c'est-à-dire des enchères, et du B to B. Nous voulons monter en puissance cette année en renforçant notre position de leader. En ce qui concerne les enchères, en trois mois, ChateauOnline fait mieux que iBazar dans le domaine du vin, d'autant plus que nous avons signé un partenariat avec Drouot. Nous avons déjà 20 % des lots mis aux enchères qui trouvent acquéreur et 99 % des transactions sont finalisées. Nous voulons particulièrement développer cet aspect de notre commerce, en devenant multilingue et multidevises avant la fin avril. Enfin, le marché des primeurs prend une grande importance pour nous. Cela a été une réussite pour les primeurs 1999. Nous comptons beaucoup là-dessus cette année encore.

Vous avez fait allusion à une éventuelle nouvelle levée de fonds et à des opérations de croissance externe. Qu'en est-il ?
Aujourd'hui, nous n'avons aucune discussion précise. L'arrivée de nouveaux investisseurs n'est pas à l'ordre du jour. Notre levée de fonds de 70 millions de francs de février dernier nous permet d'avoir une visibilité à un an. Mais le fait que ChateauOnline soit indépendant, c'est clairement une force. Nous n'avons pas le désir de nous adosser à un gros négociant comme notre concurrent Rouge&Blanc mais nous sommes très ouverts à toutes les opportunités. En ce qui concerne un éventuel rachat, nous préférons rester très discrets. Tant qu'une négociation n'aura pas abouti, cela me paraît prématuré d'en parler.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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