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Isabelle Bouilloux (AuFeminin) : "Le marché manque encore de méthode"
La nouvelle directrice de la régie interne du site féminin souhaite que l'on distingue mieux les familles de supports. Elle souhaite aussi une réflexion sur les standards de commercialisation. --> (Vendredi 6 avril 2001)
         

A la tête de la régie publicitaire du site Auféminin.com depuis un mois, Isabelle Bouilloux, ancienne coordinatrice "Média"au sein du groupe NRJ, où elle était en charge de la commercialisation des quatre radios du groupe. La société, cotée au Nouveau Marché (Lire la fiche Action sur JDNet Finance), s'est fixée pour objectif d'être rentable à la fin de l'année (Lire l'article du JDNet du 18/01/01). Spécialiste de l'univers média, Isabelle Bouilloux livre son premier regard sur le marché publicitaire en ligne.

JDNet. Vous quittez la régie d'un groupe média traditionnel pour le marché de la publicité en ligne. Quelles sont les grandes différences?
Je suis d'abord un peu frappée par un manque de méthode et d'organisation du milieu en général, y compris de certaines régies, mais c'est aussi la conséquence logique du manque de recul et d'expérience sur ce média.
D'un point de vue plus général, il me semble qu'il faut positionner le support Internet comme un média à part entière plutôt que comme un simple canal de marketing direct. Il y a aujourd'hui deux types de contenus sur le Web: d'une part, les sites de contenu très proches des supports de presse traditionnels, comme AuFéminin. Ce sont des médias à part entière. De l'autre coté, on trouve des services de types Yahoo, qui sont beaucoup plus proches des pages jaunes.

Quelle devrait être la conséquence de cette vision duale du marché ?
Les deux types de sites sont complémentaires mais différents. Ils ne doivent pas être utilisés et considérés de la même manière sur un plan qualitatif. Par ailleurs, dans la stratégie globale des annonceurs, Internet se trouve un peu marginalisé alors qu'il s'agit d'un véritable sixième média. Il faut le faire sortir de son isolement, notamment en réfléchissant au standard de commercialisation actuel de la vente au CPM. Il ne s'agit pas non plus de rentrer dans un modèle de vente au clic, car Internet est aussi un vrai média d'image. L'internaute qui ne clique pas mais qui a été exposé à une bannière, en particulier sur un site média, présente un véritable intérêt pour l'annonceur, or la vente au clic ne permet pas de valoriser cette exposition.

Sur un marché publicitaire tendu, dans lequel les prix sont plutôt tirés vers le bas, comment comptez-vous valoriser davantage le support AuFeminin.com?
D'abord, nous excluons par principe les modes de vente alternatifs comme la vente au résultat. Par ailleurs, nous commercialisons également des espaces à haute valeur ajoutée, comme notre "quatrième de couverture". Nous vendons ainsi au forfait un format qui prend 100% de la part de voix pour quasiment un quart de page sans que l'internaute ait besoin d'utiliser son ascenseur. On est ainsi très proche de la quatrième de couverture en presse. C'est une approche très qualitative pour l'annonceur et nous poursuivrons dans la création d'une offre d'espaces haut de gamme. Mais nous n'acceptons par exemple jamais de bannières sonores, que nous jugeons trop intrusives. Nous nous efforçons de respecter
des limites, pour ne pas gêner notre lecteur.

[Fabien Claire, JDNet]
 
 
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