Un mois et demi après
l'abandon de son modèle de FAI 100% gratuit pour
un modèle mixte mi-gratuit mi-payant (Lire l'article
du JDNet du 20/02/01), Oreka
affirme avoir conservé plus des deux tiers de
ses utilisateurs tout en assurant sa viabilité
économique.
Il affiche
aujourd'hui 398.000 abonnés actifs selon les
critères de l'AFA,
c'est à dire s'étant connectés
au moins une fois sur la période des 40 derniers
jours, contre 520.000 abonnés avant le 1er mars.
Depuis
cette date, les abonnés
Oreka ne bénéficient plus de l'offre initiale
de six heures de surf entièrement gratuit, mais
doivent se connecter au tarif local de France Télécom
(14 centimes la minute) pour gagner un tiers de temps
de surf gratuit.
En modifiant ainsi son
offre, David
Bitton, le PDG d'Oreka, courait le risque de perdre
une part importante de ses abonnés. Le patron
du FAI avait décidé de s'adresser personnellement
à ses abonnés. Son message : ce virage
était, à ses yeux, le seul moyen de pérenniser
la situation d'Oreka et de continuer à offrir
à ses utilisateurs un service de qualité
au moindre coût. Aujourd'hui, selon un sondage
réalisé auprès de 5.000 abonnés,
87% des utilisateurs se seraient déclarés
"satisfaits" ou "très satisfaits"
du service. Quant aux nouveaux abonnés, recrutés
depuis le 1er mars, ils seraient même 89%, toujours
selon ce sondage, à saluer la qualité
de la prestation du FAI.
David Bitton reste cependant
prudent : "Le nombre d'heures d'utilisation a baissé
sensiblement et il se peut que nous perdions encore
quelques utilisateurs, aussi je préfère
me baser sur le chiffre de 300.000 comptes actifs."
Sur le plan économique,
le changement de modèle économique d'Oreka
aurait permis à la société de devenir
rentable et de pouvoir financer la suite de son développement,
sans avoir à licencier. "Nous avons réalisé
8 millions de francs de chiffre d'affaires en mars.
Nous réalisons notre marge grâce à
la publicité, à hauteur de 60%, et au
reversement de trafic par France Télécom,
pour 40%." Ce reversement devient une source de
financement plus importante que prévu pour Oreka,
en particulier dans le contexte actuel du marché
publicitaire en ligne.
Oreka n'exclut cependant
pas un rapprochement à terme avec un autre acteur
indépendant du marché, selon David Bitton.
Parallèlement, Oreka a mis en place une politique
de parrainage, qui permet à un abonné
de se voir créditer de 6 heures de communications
gratuites chaque fois qu'il parraine un nouvel utilisateur
se connectant au moins une fois au service. De même,
un partenariat avec Multimania permet d'offrir à
l'abonné qui crée un compte chez l'hébergeur
de pages personnelles un crédit de 5 heures de
communication gratuites. "Nous cherchons à
développer ce type de partenariat marketing à
haute valeur ajoutée à la fois pour le
partenaire et pour notre abonné, auquel nous
redistribuons ainsi un tiers des revenus que apporte
ce partenariat", justifie David Bitton.
Oreka, qui va créer
Bingoreka, un jeu permettant aux abonnés de gagner
des heures de communication gratuites via une bannière
apparaissant dans la barre de navigation du FAI, prépare
par ailleurs de nouveaux forfaits. Ils seront, selon
David Bitton, bon
marché et différents de ceux actuellement
proposés sur le marché. "Notre spécificité
à toujours été de proposer des
offres audacieuses et originales, proclame-t-il. Nos
forfaits s'inscriront directement dans cette démarche."
L'audace et l'originalité dont se targue le PDG
d'Oreka ne pourront cependant être jaugées
qu'à la fin mai, date promise par David Bitton
pour l'annonce de ces nouveaux forfaits. Pour l'instant,
il refuse de révéler le moindre détail
sur sa future offre.
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