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Accés Internet : Oreka estime avoir réussi sa mutation
Six semaines après son passage d'une offre 100% gratuite à une offre mixte mi-gratuite, mi-payante, le FAI affirme avoir conservé plus de trois abonnés sur cinq. Il prépare de nouveaux forfaits qui seront annoncés fin mai. --> (Vendredi 20 avril 2001)
         

Un mois et demi après l'abandon de son modèle de FAI 100% gratuit pour un modèle mixte mi-gratuit mi-payant (Lire l'article du JDNet du 20/02/01), Oreka affirme avoir conservé plus des deux tiers de ses utilisateurs tout en assurant sa viabilité économique. Il affiche aujourd'hui 398.000 abonnés actifs selon les critères de l'AFA, c'est à dire s'étant connectés au moins une fois sur la période des 40 derniers jours, contre 520.000 abonnés avant le 1er mars. Depuis cette date, les abonnés Oreka ne bénéficient plus de l'offre initiale de six heures de surf entièrement gratuit, mais doivent se connecter au tarif local de France Télécom (14 centimes la minute) pour gagner un tiers de temps de surf gratuit.

En modifiant ainsi son offre, David Bitton, le PDG d'Oreka, courait le risque de perdre une part importante de ses abonnés. Le patron du FAI avait décidé de s'adresser personnellement à ses abonnés. Son message : ce virage était, à ses yeux, le seul moyen de pérenniser la situation d'Oreka et de continuer à offrir à ses utilisateurs un service de qualité au moindre coût. Aujourd'hui, selon un sondage réalisé auprès de 5.000 abonnés, 87% des utilisateurs se seraient déclarés "satisfaits" ou "très satisfaits" du service. Quant aux nouveaux abonnés, recrutés depuis le 1er mars, ils seraient même 89%, toujours selon ce sondage, à saluer la qualité de la prestation du FAI.

David Bitton reste cependant prudent : "Le nombre d'heures d'utilisation a baissé sensiblement et il se peut que nous perdions encore quelques utilisateurs, aussi je préfère me baser sur le chiffre de 300.000 comptes actifs." Sur le plan économique, le changement de modèle économique d'Oreka aurait permis à la société de devenir rentable et de pouvoir financer la suite de son développement, sans avoir à licencier. "Nous avons réalisé 8 millions de francs de chiffre d'affaires en mars. Nous réalisons notre marge grâce à la publicité, à hauteur de 60%, et au reversement de trafic par France Télécom, pour 40%." Ce reversement devient une source de financement plus importante que prévu pour Oreka, en particulier dans le contexte actuel du marché publicitaire en ligne.

Oreka n'exclut cependant pas un rapprochement à terme avec un autre acteur indépendant du marché, selon David Bitton. Parallèlement, Oreka a mis en place une politique de parrainage, qui permet à un abonné de se voir créditer de 6 heures de communications gratuites chaque fois qu'il parraine un nouvel utilisateur se connectant au moins une fois au service. De même, un partenariat avec Multimania permet d'offrir à l'abonné qui crée un compte chez l'hébergeur de pages personnelles un crédit de 5 heures de communication gratuites. "Nous cherchons à développer ce type de partenariat marketing à haute valeur ajoutée à la fois pour le partenaire et pour notre abonné, auquel nous redistribuons ainsi un tiers des revenus que apporte ce partenariat", justifie David Bitton.

Oreka, qui va créer Bingoreka, un jeu permettant aux abonnés de gagner des heures de communication gratuites via une bannière apparaissant dans la barre de navigation du FAI, prépare par ailleurs de nouveaux forfaits. Ils seront, selon David Bitton, bon marché et différents de ceux actuellement proposés sur le marché. "Notre spécificité à toujours été de proposer des offres audacieuses et originales, proclame-t-il. Nos forfaits s'inscriront directement dans cette démarche." L'audace et l'originalité dont se targue le PDG d'Oreka ne pourront cependant être jaugées qu'à la fin mai, date promise par David Bitton pour l'annonce de ces nouveaux forfaits. Pour l'instant, il refuse de révéler le moindre détail sur sa future offre.

[Fabien Claire, JDNet]
 
 
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