Accusée de cybersquatting
par ZeBank,
la filiale canadienne du groupe 123Multimédia,
vient d'obtenir gain de cause en première instance
devant le TGI de Nanterre. Le
litige portait sur le dépôt des noms de
domaine zebanque.com
et zebourse.com
par 123multimédia Canada Ltd. Propriétaire
des marque Ze et Zebank, la banque en ligne considérait
que le dépôt de ces noms constituait
une contrefaçon de ses marques. Or
le TGI de Nanterre, dans son jugement du 2 avril 2001,
a considéré que les sigles en présence
n'étaient pas identiques et donc que les noms
de domaine Zebanque et Zebourse ne constituaient pas
une reproduction des marques de la sociétés
ZeBank. D'autre part, le tribunal a également
estimé que les sites zebanque.com et zebourse.com
proposant un lieu d'exposition d'oeuvres artistiques,
il n'y avait aucun risque de confusion avec les sites
de la société ZeBank. Celle-ci a donc
été déboutée de ses demandes
au titre de la contrefaçon de marques.
"Nous avons créé
il y a quatre ans un magazine baptisé Zemag,
à destination des adolescents afin de surfer
sur la vague des Boy's Bands, explique Patrick Abadie,
le PDG du groupe 123Multimédia (Lire son interview
au JDNet du 09/04/01). Fin 1999, nous avons déposé
une série de noms de domaine utilisant le son
"ze", parmi lesquels figurent zebanque et
zebourse.com mais également zechat.com et zeradio.com."
Le
dépôt de ces noms de domaine a eu lieu
le 23 décembre 1999, soit environ un mois après
le dépôt des marques Ze et ZeBank par la
société IFP, aujourd'hui devenue ZeBank.
Patrick Abadie se défend d'une quelconque tentative
de cybersquatting et indique que son groupe possède
une importantes activités dans le domaine de
l'art, qu'il souhaite renforcer à partir des
sites zebourse et zebanque.com. "Nous vendons depuis
longtemps des ouvrages de Ben et d'Arman sur Internet,
via notre maison d'édition Jannink, et les sites
zebanque et zebourse constituent un autre de nos développements
dans ce secteur", explique-t-il.
En
revanche, Patrick Abadie ne souhaite pas s'exprimer
davantage sur le choix de ces noms de domaine ni sur
le contenu des sites eux-mêmes (zebourse.com
propose deux versions), car il s'agit d'une affaire
en cours. La société Ze Bank a en effet
décidé de faire appel de la décision
du TGI de Nanterre. Contactée
par le Journal du Net, la direction de la banque en
ligne n'a, quant à elle, pas souhaité
commenter la décision de justice.
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