Michel
Sapin, ministre de la Fonction
Publique (lire son portrait
JDNet "Net 20 2000"), dans le cadre de son
projet d'"e-administration", vient de finaliser
l'adoption de la charte d'utilisation d'Internet par
les organisations syndicales. Celle-ci a été
signée le 19 juin dernier au plan national. Elle
est le résultat d'un chantier entamé à
la fin de l'été 2000 par un groupe de
travail réunissant représentants du ministère
et organisations syndicales.
L'innovation
principale de cette charte est la possibilité
désormais offerte aux syndicats de
faire figurer leur propre site sur l'Intranet ministériel.
La fonction publique fait donc preuve d'initiative alors
que les expériences similaires dans le privé
sont rares ou font l'objet d'un traitement judiciaire.
A l'image de la société d'ingénierie
Technip
dont la direction, en mars dernier, contestait l'usage
de l'Intranet par les syndicats et est revenue sur son
autorisation initiale.
Au
ministère de la Fonction Publique, on estime
que cette initiative sert avant tout le fonctionnement
interne des administrations, même si celles-ci
peuvent jouer un rôle d'impulsion et donner ainsi
des idées au privé. Les syndicats pourront
mettre en place des listes de diffusion, des boîtes
aux lettres syndicales et des forums de discussion.
Cependant, l'administration se défend de tout
"angélisme" : si les syndicats
sont responsables de la modération de leurs sites,
des "clauses de retrait des droits" ont été
prévues avec "un contrôle à
posteriori dans le cadre d'un suivi"
Sur
ce terrain, chaque ministère aura loisir d'appliquer
une charte ou non. Les accords devront être conclus
au niveau de chaque ministère et pourront se
baser sur le texte de référence. Le coût
de l'opération sera imputé sur les budgets
de fonctionnement respectifs des ministères et
inclueront la formation des délégués
syndicaux aux NTIC, la fourniture des ordinateurs et
des logiciels de création de site.
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