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Malgré une attente
légitime, les résultats financiers de
Yahoo,
qui seront publiés mercredi soir après
la clôture des marchés américains,
ne devraient pas amener d'éléments nouveaux
au niveau comptable. Confronté à la baisse
de ses revenus publicitaires depuis le début
de l'année, le portail américain est en
effet entre deux eaux et devrait le rester au moins
jusqu'à la fin 2001. Car les revenus issus de
la palette de services payants lancés au mois
de mars n'ont que peu de chance de se traduire immédiatement
dans les comptes de la société. Face à
des recettes publicitaires probablement en stagnation,
Yahoo devrait au final annoncer une situation équilibrée
contre un bénéfice
net de 65,5 millions de dollars l'an dernier à
la même époque.
Les orientations du nouveau directeur général,
Terry Semel, sont en revanche être plus attendues.
Il faut dire que les chantiers ne manquent pas pour
le portail. De la musique à la vidéo en
ligne, en passant par les services financiers, Yahoo
devra s'expliquer sur sa méthode pour transformer
ses visiteurs actuels en clients de demain. Depuis quelques
mois la croissance, pourtant soutenue, du nombre de
visiteurs n'importe en effet plus guère aux yeux
des analystes. Mieux vaut peu de visiteurs et beaucoup
d'acheteurs que l'inverse, soutiennent-ils aujourd'hui
massivement.
Terry Semel devra également
s'expliquer sur le récent rachat, pour 12 millions
de dollars de Launch Media, un producteur de contenu
musical sur Internet. Avec ce rachat, Yahoo qui s'est
toujours contenté de rediriger les internautes
vers des contenus externes à son portail, a montré
qu'il souhaitait devenir une véritable entreprise
de médias et de divertissements en disposant
de ses propres productions. Reste à savoir si
la voie tracée, et déjà empruntée
par d'autres (AOL-Time Warner, Vivendi-Universal), est
la bonne. Mais dans ce domaine les analystes font globalement
confiance à Terry Semel : l'homme connaît
en effet le secteur sur le bout des doigts en tant qu'ancien
patron de Warner Bros.
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