Alors que l'ouverture
à la concurrence sur les communications locales
vient d'être officialisée,
Jean-Louis Constanza, directeur général
de l'opérateur télécom alternatif
Télé
2 (branche française du groupe suédois
Télé2 AB), vient de créer un collectif
en faveur du développement de l'ADSL en France
baptisé Libre
ADSL [rectification 24/07/01
: et non ADSL Libre comme précédemment
indiqué]. Il explique sa démarche
dans une lettre ouverte (disponible sur le site) dédiée
et adressée à Michel Bon, le président
de France Télécom. Mais cette action s'adresse
tout autant à l'Autorité de régulation
des télécommunication (l'ART), qui a entamé
des discussions avec l'opérateur historique concernant
une baisse des prix d'accès à son réseau
local.
Jean-Louis Constanza critique
notamment les prix actuels de location des réseaux
de boucle locale, jugés excessifs. L'accès
au dernier kilomètre de ligne téléphonique
par les opérateurs télécoms alternatifs
constitue "la clé de l'ouverture du marché"
de l'Internet rapide, estime le manager de Télé
2. Celui-ci demande une révision des tarifs "à
des conditions proches des coûts de France Télécom".
Son initiateur demande également que d'autres
opérateurs télécom et fournisseurs
d'accès Internet appuient sa démarche.
Kaptech et LDCom ont manifesté leur soutien pour
le départ de la campagne."Nous
voulons tout faire pour que l'année 2002 soit
celle du dégroupage", indique
Jean-Louis Constanza, contacté par le JDNet.
Du côté des
professionnels, les principaux FAI (AOL, Club-Internet,
etc.) n'ont pas donné leur avis sur l'initiative
Libre ADSL. En revanche, côté particuliers,
l'Association des Internautes Médiateurs (ADIM)
indique qu'elle appuie la démarche. "Nous
avons d'ores et déjà invité nos adhérents à signer cette
pétition, explique Antoine Drochon, responsable des
technologies et de la technique au sein de l'association.
Télé 2 maîtrise bien l'effet de
levier de la concurrence sur le marché de la téléphonie
nationale. Les mêmes effets, surtout au niveau tarifaire,
pourraient émerger si la concurrence sur les communications
locales étaient ouvertes". Celui-ci considère
que le développement de l'accès ADSL est
une question avant tout politique. "Le gouvernement
est le seul à pouvoir prendre les décisions qui s'imposent
dans des délais plus que raisonnables",
commente-t-il.
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