Médias
Trois questions à... Christine Ockrent (Bfmbiz.com)
La journaliste a piloté depuis plus d'un an le nouveau projet de site d'infos finances/éco, de gestion de carrière et de patrimoine. Un projet qui a forcément évolué au cours de l'année "tumultueuse" qu'a connu l'Internet. --> (Mercredi 29 août 2001)
         

Christine Ockrent et la radio BFM viennent de lancer Bfmbiz.com, un site internet d'information économique, de conseils financiers personnalisés, d'aide à la gestion de carrière et de patrimoine. Le site proposera quatre rubriques. La partie "news", qui sera adossée à BFM, offrira des informations économiques sélectionnées, enrichies en multimédia et mises à jour quotidiennement. Une rubrique "patrimoine" proposera des conseils de gestion délivrés par des experts (analystes financiers, conseillers patrimoniaux, assureurs, notaires) ou sous forme de graphiques et de recommandations écrites. Cette rubrique abritera également une "galerie marchande virtuelle" où des établissements financiers pourront proposer leurs produits. La radio BFM, qui dispose toujours de son propre site, sera également accessible à partir de Bfmbiz.com, ainsi que la consultation d'archives.

Depuis sa création, Bfmbiz a rassemblé 30 millions de francs (4,57 millions d'euros) en deux levées de fonds. Le site est détenu à 50,1% par BFM. Le reste du capital est réparti entre le prestataire de services boursiers Fininfo, le publicitaire Jacques Séguéla (à titre privé) et un investisseur financier. Côté revenus, Bfmbiz.com compte sur la location des "pas de porte" de sa galerie marchande (le site ne touchera pas de pourcentage sur les ventes, a assuré Christine Ockrent), la publicité, le marketing direct et la vente de contenus. Le site compte également, dans quelques mois, rendre payant l'accès à certains services personnalisés. Il a a été réalisé par le groupe de prestations Internet Himalaya.

Parallèlement au "pilotage" de l'ensemble de Bfmbiz.com, Christine Ockrent continue son émission hebdomadaire sur France 3, ses chroniques pour BFM et ses collaborations dans la presse écrite. Elle garde également ses fonctions de directrice déléguée de la société d'exploitation de la radio BFM. Elle explique le projet Bfmbiz et analyse le média Internet.

JDNet. Depuis quand travaillez-vous sur le projet BFMBiz.com ?
Christine Ockrent
. Cela fait plus d'un an que l'on travaille dessus. Une année assez tumultueuse compte tenu des coups de froids qui ont dégonflé la bulle spéculative financière autour des activités Internet et le ralentissement de la conjoncture depuis l'automne 2000. Cela nous a permis de construire avec pragmatisme et rigueur un contenu riche et intéressant qui n'a rien à voir avec un effet d'annonce. C'est un projet qui a été développé en coopération avec la radio BFM, qui est partenaire. Mais la société éditrice du site est indépendante. Nous avons notre propre rédaction et notre équipe technique (une vingtaine de collaborateurs en tout).

En 2000, Les Echos ont lancé MesFinances.fr, un site dédié aux finances personnelles. Bfmbiz.com part sur la même voie d'exploration. Vous n'avez pas peur d'être confronté aux mêmes difficultés ?
Je ne ferai pas de commentaires sur la stratégie Internet du groupe Pearson (éditeur des Echos). L'intérêt est d'offrir des services et des produits spécifiques dédiés aux internautes. Le contenu pourra évoluer en fonction des réactions du marché. Nous avons réfléchi à une offre multi-formes et avec nos atouts. Notre modèle économique ne repose pas sur la publicité. On compte plutôt sur notre galerie marchande, la syndication de contenu et le marketing direct pour assurer des rentrées. Nous ne communiquons pas sur le chiffre d'affaires escompté la première année.

Vous êtes une journaliste issue du monde des médias traditionnels (télévision, radio, presse). Pourquoi le support Internet vous intéresse-t-il ?
Je suis une accroc des médias et je suis ravie de participer à ce qui est convenu d'appeler une révolution, avec ses tatônnements, ses déconvenues et ses mystères. Chaque média se développe selon sa propre logique. Avec Internet, il faut comprendre un peu la tuyauterie mais le plus important, c'est de se concentrer sur ce qu'on met à l'intérieur. Je suis en train de lire un livre de mémoires de Don Hewitt*, l'un de mes premiers patrons aux Etats-Unis et le fondateur de l'émission Sixty Minutes [NDLR : un magazine d'informations diffusé sur CBS et qui entame sa 34ème saison].
Au début de la télévision, dans les années 60, on retrouve quasiment les mêmes exclamations, proclamations et imprécations que pour l'Internet, aujourd'hui. Et c'est ça qui est passionnant.

* "Tell Me a Story, Fifty Years and 60 Minutes in Television" (PublicAffairs, avril 2001).

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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