(Article
modifié le 30/08 à 09h30) Sport24
vient de finaliser une deuxième levée
de fonds de 13,5 millions, un montant inférieur
au précédent tour de table du site sportif
intervenu début 2000 et qui s'élevait
à 20 millions. Les investisseurs historiques
(Dassault
développement et Innovacom)
ont à nouveau participé à cette
augmentation de capital, soutenus par de nouveaux investisseurs.
"Il s'agit de personnes physiques relativement
médiatiques appartenant au monde du business
et du sport, indique Frédéric Sitterlé,
PDG de Sport24. Toutefois, ces investissements se font
à titre privé et leurs auteurs ne souhaitent
pas que leur nom soit communiqué pour l'instant."
La nouvelle répartition du capital n'a pas été
dévoilée mais les fondateurs restent majoritaires
et la valorisation de la société aurait
été supérieure à celle établie
lors de la précédente levée de
fonds.
Sport24
affirme avoir atteint l'équilibre depuis juillet
grâce à ses activités de web agency,
avec SportEdit. La société tire 70% de
ses revenus de cette structure, qui opère notamment
le site Internet de la Ligue
nationale de football et remodèle actuellement
celui de la Fédération
française de basket . Dans le cadre de SportEdit,
Sport24 est également fournisseur de contenu,
par exemple pour les sites régionaux du Crédit
Agricole. Comme le JDNet l'a révélé
(Lire nos confidentiels
du 11/08/01), Sport24 va réaliser à partir
du 1er septembre la rubrique sportive des sites Wanadoo
et Voila, gérée auparavant par Sports.com
(un aperçu
de la nouvelle chaîne sports de Wanadoo était
en ligne mercredi soir, mais a depuis été
rendu inaccessible). Le reste des revenus est issu du
trafic (15 millions de pages vues par mois) sur l'ensemble
des sites Internet gérés par Sport24 et
provient de la publicité et du sponsoring.
La
levée de fonds va permettre de développer
de nouvelles fonctionnalités. Sport24 a déjà
lancé depuis la reprise du championnat de France
de football un service payant de SMS. Par abonnement
ou sur un seul match, l'internaute peut choisir de recevoir
des informations à la mi-temps et en fin de match
ou recevoir en temps réel sur son portable les
buts marqués lors du match de son choix. "C'est
la première fois que des internautes payent pour
avoir de l'information sportive en ligne en France,
affirme Frédéric Sitterlé. Ce service
est très prometteur et nous avons déjà
en projet de le vendre en marque blanche à des
portails ainsi qu'à des sites d'équipes
de football."
Plus
globalement, Sport24 veut passer à une phase
d'industrialisation, que ce soit au niveau de la production
de sites, pour l'exploitation marketing du trafic et
des bases de données ou pour la production de
contenu. Sur ce dernier point, Sport24 va développer
une cinquième version de son outil propriétaire.
Selon son dirigeant, le site sportif pourrait alors
fournir simultanément une même information
sur le web, en SMS, en audiotel, sur le Wap, sur Palm
et même en radio... Frédéric Sitterlé
étudie même l'éventualité
de créer une version papier de Sport24. Beaucoup
de projets qui incitent le site sportif à envisager
déjà une nouvelle levée de fonds
(objectif : autour de 25 millions de francs).
La
société emploie trente-quatre personnes,
dont vingt journalistes. Des pigistes et des correspondants
locaux collaborent également de manière
récurrente. En 2000, Sport24 avait réalisé
un chiffre d'affaires de 3 millions de francs. Il prévoit
de multiplier au moins par cinq ce chiffre cette année
et annonce déjà 9 millions pour le premier
semestre.
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