Alors
que le volume de documents présents sur Internet
dépasserait les 550 milliards de pages (soit
7.500 tera octets répartis sur plus de 100 000
bases de données), comment assurer de la visibilité
de son propre site web dans cette jungle d'informations
en ligne ? Jean-Pierre
Eskenazi, spécialiste du référencement
et PDG de NetBooster,
vient de publier un nouveau livre - son troisème -
sur son domaine de prédilection : le référencement.
L'ouvrage permet de faire le point sur les nouvelles
méthodes pour améliorer la visibilité
des sites sur les outils de recherche (annuaires et
moteurs). NetBooster dispose de deux filiales à
l'étranger (Royaume-Uni et Allemagne) avec un
effectif global de 80 personnes. La société
spécialisée dans le référencement
dispose de 600 clients français (sans compter
les filiales à l'étranger). Le chiffre
d'affaires 2000-2001 devrait être publié
dans le courant de septembre. NetBooster a toujours
l'intention d'entrer en Bourse "lorsque les conditions
seront meilleures". En attendant, la société
vit en auto-financement. NetBooster a procédé
à un deuxième tour de table en mai 2000,
auprès de Gazeo Venture, structure d'investissements
du groupe Gaz et Eaux, et d'Artemis, la holding financière
de François Pinault (cf article
JDNet du 17/05/01).
JDNet.
Avec le développement du Net, les techniques
de référencement ont-elles évolué
?
Jean-Pierre Eskenazi.
Oui, elles évoluent en même temps que
les moteurs de recherche. La difficulté devant
laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui est
qu'il existe de plus en plus de sites web dynamiques
(construits sur des bases de données) que les
moteurs de recherche sont incapables d'indexer. D'où
la nécessité d'implémenter des
procédures et des méthodologies spécifiques
qui permettent à ces données invisibles
d'être trouvées sur les moteurs de recherche.
Ce n'est pas un problème nouveau mais il devient
de plus en plus flagrant. Il y a encore deux ans, il
y avait peu de sites dynamiques. Maintenant, c'est la
plus grande majorité qui utilise des solutions
type Vignette ou BroadVision.
Notre travail consiste à transformer ces pages
dynamiques en pages HTML que les moteurs de recherche
vont pouvoir lire. Les délais pour indexer les
pages sur les moteurs ne changent pas. En revanche,
nous avons besoin de plus de temps de notre côté
pour un travail en amont car il est plus complexe. Cela
se compte en nombre de jours supplémentaires
de consulting.
Avec
les nouvelles techniques de référencement,
pouvez-vous améliorer le positionnement des sites
dans les pages réponses des outils de recherche
?
Nous essayons toujours d'améliorer
le positionnement mais il s'agit plus d'une adéquation
entre la popularité d'un
mot-clé, sa pertinence et la manière dont
les internautes vont l'utiliser. Il y a là un
curseur très sensible sur lequel nous devons
travailler : un mot trop populaire va être difficile
à positionner. Par contre, pour décrire
le service d'un client, il faut nécessairement
parler de son produit phare, qui n'est pas forcément
un mot très populaire. Par conséquent,
l'internaute aura peu de chances de le taper. Nous devons
mener une réflexion sémantique très
importante pour déterminer les mots les plus
populaires sans qu'ils soient trop concurrencés.
Après
l'e-krach, les sites ont réduit leurs budgets
de communication. Du coup, le recours au référencement
pour affirmer sa visibilité sur Internet s'est-il
davantage répandu ?
Nous constatons parmi notre clientèle
des démarches de ce qu'on appelle des campagnes
de visibilité internationales dans diverses langues.
C'est une problématique beaucoup plus complexe.
Nos clients considèrent davantage que le référencement
est un moyen d'obtenir de la visibilité sur Internet
à faible coût avec des rendements bien
supérieurs dans le temps. Nous offrons maintenant
à nos clients des possibilités d'audit
faits dans les pays dans lequel nous sommes installés
(Royaume-Uni, Allemagne).
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"Référencement
: Comment se rendre visible sur Internet" Par
Jean-Pierre Eskenazi,
WebEdition,
282 francs (44 euros)
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