Artsonik
fait figure de société marginale dans
le milieu des web-agencies. Créée en mai
2000 en fonds propres, la moitié de l'équipe
d'Artsonik est issue de la dissolution de Gaumont Multimédia,
la filiale interactive de la société cinématographique
avec laquelle la société a conservé
de bonnes relations. De cette expérience lui
est restée une certaine culture et des contacts
sans doute plus faciles avec les réalisateurs.
Grâce à un savoir-faire dans le domaine
de la création de sites événementiels
pour le lancement de films, Artsonik aligne aujourd'hui
les réalisations. La plupart des sites des films
réalisés ou produits par Luc Besson sont
ainsi le fruit des concepteurs de l'équipe d'Artsonik,
que ce soit avant ou après la création
de la société. Artsonik a par exemple
entièrement conçu les sites pour "Le
Baiser Mortel du Dragon" et "Yamakasi".
On peut citer aussi la conception du site "Les
Rivières Pourpres", un film produit
par Gaumont.
En
dehors de la réalisation de sites pour le cinéma,
Artsonik a développé une activité
parallèle de web-agency plus traditionnelle.
Le département corporate est ainsi l'auteur d'un
Intranet pour la SNCF, Clients-matériels.com,
et a également créé le site de
l'agence de communication Jean
& Montmarin. Dernièrement,
la société a collaboré avec le
groupe LVMH pour la conception du nouveau site Hennesy,
Purewhite.com
et travaille à la réalisation d'un site
pour Lancôme. Mais la société peut
aussi se targuer de nombreuses autres références
prestigieuses réalisées par les membres
de l'équipe Artsonik avant la création
de la société.
"Ces
deux pôles sont désormais représentés
à part égale dans les activités
d'Artsonik, explique un responsable du pôle communication
d'Artsonik. Mais nous travaillons également sur
des projets très différents comme des
petits jeux en flash, des dessins animés pour
la télévision ou encore un jeu pour la
future console de Microsoft, à sortir en 2002.
Personne ne peut nous coller une étiquette. Nous
ne souhaitons pas nous spécialiser dans un domaine
particulier." Pour illustrer cette approche, la
société dispose de deux directeurs artistiques.
Un dédoublement qui permet de confronter les
genres et, justement, ne pas se limiter à un
seul style artistique. Si ces projets offline sont encore
à l'état d'ébauche, le risque reste
cependant de dérouter des clients qui n'ont pas
toujours le recul nécessaire pour apprécier
cette volonté absolue de diversité. La
société est composée d'une dizaine
de personnes. Déjà rentable, elle table
sur un chiffre d'affaires situé entre 10 à
12 millions de francs en 2002.
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