JDNet. Quelle va être votre mission au sein de PPI ?
Yves Grannonio. Je suis chargé de développer la publicité sur les sites "compagnons" de PPI. Je suis également chargé de m'occuper des relations avec les deux régies avec lesquelles nous collaborons : 24/7 Média France et DoubleClick France. La situation risque d'évoluer très vite mais, à court terme, il n'est pas question d'ouvrir une régie publicitaire en interne. Je suis également chargé de monter une équipe qui s'occupera de dossiers spéciaux. Nous avons la volonté de développer une politique de publicité la plus pérenne possible. L'idée même de site compagnon peut être déclinée de différentes façons. Dans la déclinaison d'un magazine en ligne, il est par exemple possible de capter des revenus publicitaires supplémentaires en diffusant davantage d'informations et d'animations sur le site. Nous réfléchissons donc à des offres couplées magazines-Internet, mais rien n'est encore défini.

Les sites "compagnons" ont encore peu de contenu. Comment comptez-vous attirez les annonceurs ?
Nous allons naturellement générer des revenus par le biais de la vente d'espaces publicitaires. Nous voulons développer le sponsoring sous forme de partenariats en fonction des rubriques par exemple. A moyen terme, nous allons également nous intéresser à des activités marketing autour de l'e-mailing. Les annonceurs pourraient être intéressés par notre approche en fonction des opérations. Par exemple, le site du magazine économique Capital, ouvert en février 2001 (lire l'article JDNet du 06/02/01), a organisé un jeu de Bourse en ligne entre mars et mai. Cela nous a permis de constituer une base de données de contacts que nous allons pouvoir exploiter. Nous voulons être audacieux en fonction des sites compagnons ouverts ou en cours d'élaboration.

Vous prenez vos fonctions dans un contexte difficile pour l'e-pub. Comment appréhendez-vous la situation actuelle ?
J'estime que le marasme publicitaire est passager. Personnellement, j'ai connu des environnements très différents en passant de l'esprit "start-up", avec les incertitudes autour des levées de fonds, à un groupe comme Prisma Presse qui a pignon sur rue et qui est solide. J'ai également connu le meilleur comme le pire dans la publicité en ligne. Aujourd'hui, j'ai l'impression que l'on diabolise la publicité sur Internet. C'est une erreur. Nous nous sommes peut-être trop emballés sur ce support, sans réfléchir réellement sur les moyens de capter les internautes. Aujourd'hui, nous devons donc engager des initiatives pour convaincre les annonceurs de la pertinence du support. Il faut leur démontrer de la manière la plus professionnelle possible que les investissements publicitaires peuvent être rentables.