France Télévision
Interactive (FTVI)
a mis en ligne hier la nouvelle version des sites France2.fr
et France3.fr,
dont le front office a été réalisé
par Lost
Boys. Associés à une nouvelle plate-forme
destinée à gérer l'interactivité
sur de multiples supports, les responsables des nouveaux
sites souhaitent distinguer le téléspectateur
de l'internaute. Une barre horizontale en tête
de la page d'accueil est dédiée aux programmes
TV tandis qu'un module vertical à droite s'adresse
aux internautes à la recherche de contenu en
relation avec la chaîne. Le centre de la page
est, lui, consacré à l'actualité.
"Le développement de notre nouvelle plate-forme
nous permet de proposer du contenu exploitable sur de
nombreux supports : télématique,
web, télétexte, téléphonie
mobile et bientôt télévision interactive
en prévision du numérique terrestre, explique
Edmond
Zucchelli, le directeur général de
FTI. Les nouvelles versions des sites combinent deux
choses : le respect de l'identité des chaînes
mais aussi un partage de règles de navigation
communes."
Parmi les nouveautés,
on distingue cinq portails thématiques inédits, infos,
sports, jeunesse, finances et jeux. La synergie des
programmes TV et du contenu Internet a également
été accrue. Ainsi, Expand
Interactive, (filiale d'Expand, le producteur de
MiniKeums et Fort Boyard) a signé un partenariat
avec FTI au terme duquel ces émissions trouvent
un écho sur le site Internet (jeu, contenu informatif).
La vidéo se
fait également plus présente sur les deux
sites, une des raisons qui ont incité FTVI à
changer d'hébergeur et à opter pour Jet
Multimédia, aux dépends de France
Telecom Hébergement. "Nous avons lancé
un appel d'offre et le savoir-faire de Jet Multimédia
nous est apparu comme le meilleur, affirme Edmond Zucchelli.
Lors des événements aux Etats-Unis, nous
travaillions déjà sur la nouvelle plate-forme
et avec cet hébergeur, et le fichier vidéo
des attentats a pu être servi simultanément
à 200.000 personnes." Autre illustration
: France3.fr doit diffuser en direct mercredi 26 septembre
une émission spéciale de deux heures consacrée
à l'accident intervenu à l'usine AZF de
Toulouse. En revanche,
le e-Commerce ne figure pas au rang des priorités
des deux sites, qui ne proposent pas de boutique en
ligne. De même, le projet de partenariat avec
un FAI pour proposer une offre co-brandée aux
téléspectateurs de France Télévision
n'est plus d'actualité.
Le budget alloué
à FTVI est de 10 millions d'euros
par an, pour un effectif d'une cinquantaine de personnes.
La nouvelle version des sites n'entraîne pas de
modification profonde du modèle économique.
Les activités télématiques (40%
des revenus), les revenus publicitaires sur Internet
(moins de 10% du chiffre d'affaire) et le télétexte
permettent de générer 5 millions d'euros
par an. Le reste provient du Groupement d'Intérêt
Economique (GIE) formé par France2 et France3,
ce qui permet à France Télévision
d'être à l'équilibre. En
terme d'audience, le site a enregistré 300 000
visiteurs uniques en juillet 2001 (source Cybermétrie),
en progression de 55% par rapport à la même
période en 2000.
La
refonte des sites et surtout les nouvelles techniques
de production dues à la nouvelle plate-forme
valent à France Télévision Interactive d'être sous le
coup d'un préavis de grève. Un mot d'ordre a été déposé
par les syndicats SNJ, CFDT et CGT pour le 1er octobre
à 0H00. Lors de la conférence de presse de présentation
des nouveautés de FTVI, Marc Tessier, le PDG
de France Télévision, s'est contenté
de déclarer que "des discussions auront lieu
dans le cadre du préavis de grève".
Que
deviennent les sites
France2.com et France3.com ?
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En
avril, les deux URL dirigeaient les internautes
vers des sites pornographiques coréens (Lire
l'interview
d'Edmond Zucchelli au JDNet le 26/04/01). France
Télévision Interactive a porté
plainte et a été reconnue détentrice
des droits sur les noms de domaine France2.com et
France3.com par le Tribunal de Nanterre. Pourtant,
l'Icann
et le registrar coréen qui héberge
les deux sites (qui ont supprimé leurs photos
depuis la plainte) ne semblent pas pressés
d'intervenir et la restitution des URL se fait attendre...
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