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Les adhérents de Luccas (l'association de défense des clients de Noos) attendaient la décision depuis longtemps. Noos a finalement exaucé leur volonté en annonçant le lancement pour le 2 novembre prochain d'offres d'accès Internet illimitées en volume. Une décision qui met fin à la sur-facturation pratiquée par le câblo-opérateur sur l'upload. Cette amélioration de l'offre Noos a été obtenue grâce à la modernisation de son réseau câblé avec le passage à la norme DOCSIS [Data Over Cable Service Interface Specification, norme créée en 1997, ndlr]. "Cette norme assure une meilleure qualité dans la gestion des débits, explique François Guichard, directeur général de Noos. Elle sait gérer l'affectation de la bande passante, ce que ne sait pas faire la précédente norme CDLP, qui permettait au premier entrant de prendre toute la bande passante."

Cette nouvelle offre s'accompagne d'une gamme élargie avec trois formules dont les tarifs sont compris entre 29 euros et 45,6 euros TTC pour les particuliers (89 euros HT pour les professionnels). Malgré la disparition de la limite d'upload, l'offre de base, baptisée Noosnet Primo, ne propose qu'un débit de 64 kilobits/seconde en débit descendant et de 40 kbits/s en débit ascendant. Des capacité plutôt limitées pour une offre haut débit. Autre faiblesse : l'offre Noosnet Pro, élaborée pour les professionnels (qui ne représentent pour l'instant que 5% des abonnés), ne s'accompagne pas, pour l'instant, d'un modem avec routeur (possibilité de mettre plusieurs ordinateurs connectés). Le modem est en effet identique pour toutes les offres, ce qui permet aux abonnés d'évoluer dans la gamme sans intervention à domicile.

Des améliorations au niveau de la facturation sont également au programme. Une mesure qui fait suite à un rappel à l'ordre de la DGCCRF, en mai dernier, qui mettait Noos en demeure de "satisfaire à ses obligations, notamment en ce qui concerne cette remise de note". Désormais, les abonnés pourront consulter leur facture en ligne et le câblo-opérateur compte augmenter peu à peu le nombre d'envois de factures papiers pour qu'au 1er janvier 2002, 100% des abonnés reçoivent leur facture à domicile.

Si François Guichard a reconnu que le réseau était toujours dans la phase de reconstruction engagée depuis 1999, il persiste néanmoins dans ses objectifs de rentabilité : "Noos passera à l'équilibre positif en 2004, ce qui représente à peu près la multiplication par deux de notre pénétration actuelle, tous produits confondus." Le plan de modernisation du réseau va nécessiter un investissement de 1,2 milliard de francs jusqu'en 2003. De son côté, le coût du déploiement de Noos dans de nouvelles zones (au Nord, à l'Est et au Sud de Paris) sera de l'ordre de 2,2 milliards de francs sur la même période.

"En terme d'objectifs, nous visons les 20% de part de marchés sur nos zones de couverture, soit 1 nouvel entrant ou internaute changeant d'abonnement sur 5, affirme Karl Bisseuil, directeur marketing. Nous enregistrons 90.000 abonnés Internet cette année, contre 49.000 en 2000." A ce jour, 80% des abonnés à Internet ont également opté pour l'offre TV. Le lancement des nouvelles offres sera accompagnée, dès le 29 octobre prochain, d'une campagne publicitaire pluri-média de près de 10 millions de francs avec notamment une présence dans le métro parisien comportant des affiches de 80 mètres de long (la longueur d'une station) intitulées "Noos casse les limites de l'Internet". Noos est détenu par Suez (50,1 %), NTL (27 %) et Morgan Stanley Dean Witter (22,9 %).

* Voie remontante : émission de données de l'utilisateur vers le serveur, pour l'envoi de mails ou les jeux en réseau par exemple