L'association France
Galop, présidée actuellement par Jean-Luc
Lagardère, dispose d'un site Internet depuis
trois ans. Copropriétaire du Pari Mutuel Urbain
(PMU), elle profite de cette vitrine pour expliquer
son rôle central mais méconnu dans l'organisation
de réunions de courses hippiques. Via Internet,
elle souhaite également toucher une cible plus
jeune que la population traditionnelle de turfistes.
France-Galop.com se décompose
en deux grandes parties : un premier service à
destination du grand public et un second destiné
aux professionnels (éleveur, propriétaires
d'écuries, jockeys, etc.). Le site fourmille
d'informations liées à l'univers des courses
hippiques (réunions, statistiques, présentation
des hippodromes, etc.). "Nous voulons mettre en
valeur la course avant les paris", indique Olivier
Guiguet, directeur du marketing et du développement
chez France-Galop. Un nouveau site va faire son apparition
en décembre et prendra davantage le caractère
international des réunions en lançant
une version bilingue (français-anglais). "Afin
de susciter l'intérêt des internautes,
nous présenterons davantage d'informations sur
les courses hippiques et leurs coulisses", avance
Olivier Guiguet. Des bases de données pour présenter
les chevaux et les hippodromes sous forme de fiche signalétiques
vont également faire leur apparition.
Des efforts d'animations
sont déjà réalisés : depuis
juillet , le site de France-Galop propose en temps réel
les photos officielles d'arrivée de toutes les
courses disputées sur cinq grands hippodromes
(Auteuil, Chantilly, Deauville, Longchamp, Maison-Lafitte
et Saint-Cloud). Un dispositif événementiel
en ligne a été testé début
octobre à l'occasion du Prix de l'Arc de Triomphe
Lucien Barrière, qui réunit les meilleurs
chevaux de course du monde. Sur le site dédié
bilingue, il est possible de consulter une photothèque
et la vidéo de la course accompagnée d'une
animation montrant l'évolution la position des
chevaux sur le parcours. Mais le test n'est pas encore
très concluant : il est difficile de relever
les numéros des chevaux en visionnant le fichier
vidéo. Toutefois, le site auraît battu
son record d'audience à l'occasion de ce Grand
Prix : 1,2 million de pages vues (70% des visites provenaient
de l'étranger).
Depuis le début
de l'été, France Galop a fait migrer le
contenu de ses deux serveurs télématiques
(3615 EQUS pour le grand public et 3614 HIP pour les
professionnels) sur France-Galop.com. Ce service est
essentiel car il constitue le lien privilégié
avec les professionnels des courses hipppiques. "98%
des engagements des chevaux dans les courses sont réalisés
via le Minitel, indique Christian Maigret, directeur
des finances et de l'organisation de France-Galop, qui
suit ce dossier. Mais il reste beaucoup à faire
pour convaincre des professionnels qui n'en ont pas
forcément l'habitude d'utiliser Internet, d'autant
qu'ils pourraient être rebutés par une
connexion bas débit."
Actuellement, France Galop
indique consacrer un budget d'un million de francs aux
investissements Internet. L'association emploie un webmaster
en charge de maintenir le site et travaille avec le
prestataire Icomedia.com
pour le développement du site et France Télécom
Hébergement pour l'hébergement.
La distinction entre les
sites de France-Galop et du PMU est claire : le premier
sert à la promotion des courses hippiques et
le second est destiné à l'univers des
paris. Après avoir développé un
système de passage de paris via les services
interactifs de Canal Satellite, le PMU devrait mettre
en place une déclinaison sur Internet d'ici la
fin de l'année.
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