Créé en 1997,
le site de produits informatiques, LDLC,
fait partie des précurseurs de l'Internet. Lancé
avec très peu de moyens, ce n'est qu'en avril
2000 que la société concrétise
sa première augmentation de capital de 22 millions
de francs, en faisant appel au au Marché Libre. Aujourd'hui,
800 actionnaires, dont une grande partie sont des clients
de LDLC, se partagent son capital qui demeure encore
à 80% entre les mains de ses fondateurs. Une
volonté d'indépendance qui semble avoir
porté ses fruits puisque l'entreprise annonce
un résultat net de 800.000 francs sur le troisième
trimestre 2001 (juillet-septembre) et un résultat
d'exploitation de 1,3 million de francs. Olivier de
la Clergerie, directeur général, revient
sur les moyens qui ont contribué au succès
de la société.
La création du
site. "Nous sommes partis avec très
peu de moyens. Jusqu'en 2000, nous avons été
financés par nos actionnaires historiques. LDLC
était une SARL avec un capital de 50.000 francs.
Nos moyens étant limités, nous avons créé
le site en interne et géré, également
en interne, la logistique. Dans cette situation, nous
devions être rentables sur le court terme."
Le financement.
"En 2000, il devenait important pour nous de trouver
des fonds conséquents. Une concurrence dotée
de moyens financiers importants se profilait à
l'horizon. Or, nous ne voulions pas faire appel à
des capitaux-risqueurs qui auraient pu restreindre notre
autonomie et géner nos développements
ultérieurs. Dans ces conditions, le Marché
Libre était une très bonne solution et
nous a apporté 22 millions de francs. Aujourd'hui,
LDLC compte 800 actionnaires dont la plupart sont nos
clients. 80% du capital appartiennentt toujours aux
fondateurs, 10% sont entre les mains de Hardware, une
de nos sociétés, et les 10% restants sont
entre les mains du public. Grâce à cet
apport financier, nous n'avons pas perdu notre avance
sur nos concurrents."
Une
clientèle ciblée. "Nous nous
sommes adressés dès le départ aux
personnes passionnées d'informatique. En fait,
c'est une cible assez large, très sensible à
Internet et à la nouveauté. Nous sommes
dans une logique qui s'auto-alimente. En 1998, nous
avons élargi notre marché aux entreprises.
Mais ce n'est que depuis juillet 2001 qu'elles ont accès,
via LDLC-pro.com, à un catalogue spécifique.
Aujourd'hui, le BtoB représente 20% de notre
chiffre d'affaires."
Le service aux clients.
"Sur Internet, la vente est dématérialisée.
Le particulier doit donc être rassurer avant de
faire ses achats, même si, dès le départ,
notre cible était précisément des
personnes averties et familiarisées avec l'informatique.
Instaurer cette confiance a été pour nous
primordiale et l'est toujours, même si la défiance
diminue avec la croissance du marché. Pour y
parvenir, nous avons d'abord privilégié
la qualité des produits sur le prix, de manière
à garantir que les produits fonctionnent. Ensuite,
nous avons veillé à rester à l'écoute
du client. Un client satisfait vous recommande et parle
de vous à ses amis. Ce capital de sympathie enclenche
ensuite un mouvement de croissance naturelle."
Se faire connaitre.
"En raison de la faiblesse de nos moyens au début,
nous avons toujours optimisé notre communication.
Nous avons commencé avec de l'échange
de bannières, ce qui nous a permis d'avoir des
affichages importants pour des contre-parties financières
faibles. Aujourd'hui encore, nous procédons toujours
comme cela. Nous avons également beaucoup travaillé
sur l'affiliation. Enfin, nous avons entouré
LDLC d'un ensemble de sites de contenu et de services.
En juillet 2000, nous avons acheté Hardware.fr,
un site de contenu sur les produits informatiques. Cela
nous a permis de nous rapprocher d'une cible de visiteurs
dont le profil correspondait à notre clientèle.
Peu après, nous avons créé Aideonline.com,
un site d'aide aux internautes."
Une bonne gestion de
la relation client. "On essaye d'être
à l'écoute de nos clients. Ils peuvent
nous contacter par le Web, par mail ou par téléphone.
Toutefois, comme le téléphone est une
solution honéreuse, nous essayons de faire basculer
les internautes vers le mail. Nous améliorons
également en permanence le site afin de résoudre
les problèmes rencontrés par nos visiteurs
et avons créé une rubrique FAQ."
La logistique. "Depuis
le début, nous gérons la logistique en
interne depuis la réception des marchandises
jusqu'à la préparation du colis et la
mise en camions. Cette organisation nous coûte
moins chère que si nous devions passer par un
prestataire. En outre, elle est plus souple. Elle nous
permet également de mieux gérer le SAV
et d'apporter des services supplémentaires comme
l'assemblage."
Les résultats.
"Au fur et à à mesure du développement
de l'entreprise, nous avons augmenté nos marges.
Au 30 septembre 2000 en cumul, notre marge brute par
rapport au chiffre d'affaires était de 14,55
points. Au 30 septembre 2001, elle est passée
à 17,70 points. Pouvoir générer
des volumes y a fortement contribué et nous sommes
très actifs dans la recherche de nouveaux fournisseurs
susceptibles de nous apporter des prix compétitifs.
En septembre dernier, nous avons enregistré 5.000
commandes et, en 9 mois, notre chiffre d'affaires a
progressé de 143%. Le panier moyen se situent
autour de 1.600 francs et nos clients passionnés
commandent entre 2 et 3 fois par mois. Le panier moyen
des entreprises est lui en légère baisse
en raison de l'augmentation des commandes de consommables.
Il se situe aujourd'hui entre 20.000 et 22.000 francs.
Mais cette baisse n'est pas très inquiétante
car les marges sur les consommables sont plus confortables.
Quant au trafic, il était de 300.000 visiteurs
uniques en septembre pour 2,5 millions de page vues
sur LDLC.com (source Xiti). De fait, sur le troisième
trimestre, nous avons généré un
résultat net de 800.000 francs et un résultat
d'exploitation de 1,3 million de francs."
L'avenir. "Le
site a été considérablement transformé
ces derniers mois et nous sommes passés à
l'euro. Pour le moment, nos projets reste très
pragmatiques."
LDLC
en chiffres
|
Création |
1997
|
Nombre de
produits en vente |
10.000
références
|
Types de
produits vendus |
Composants
informatiques, périphériques, appareils
numériques, DVD, logiciel, station de travail
|
Effectif
|
45 personnes
|
CA 2000 |
55
millions de francs
|
CA
2001 (estimé) |
|
Part du
CA consacrée au marketing |
En
2001 : 3,75 % du CA
|
Nombre
de personnes affectées au service technique |
1 personne et demi
|
Rentabilité |
Bénéfices
au 3ème trimestre 2001 : 800.000 francs
|
Outils de
paiement |
Carte
Bleue (78%), Carte Aurore, Chèques, contre-remboursements,
Cetelem
|
Prestataires |
Poste,
UPS
|
Nom
du PDG |
|
|