E-Commerce
Trois questions à Pascal Bordat (Zuji) : "L'Asie et le Pacifique sont des marchés à très fort potentiel pour l'e-voyage"
Ancien directeur général de Travelprice, Pascal Bordat est le PDG de Zuji, une plate-forme de réservation en ligne qui regroupe Travelocity et les compagnies aériennes de la zone Asie-Pacifique. --> (Vendredi 16 novembre 2001)
         

En Juin dernier, Pascal Bordat quittait ses fonctions de directeur général de Travelprice France pour devenir PDG de Zuji, une plate-forme de réservation de voyages centrée sur le marché de l'Asie-Pacifique. Tout comme Orbitz aux Etats-Unis ou Opodo en Europe, Zuji est le résultat d'un joint-venture entre 10 compagnies aériennes asiatiques (dont Singapour Airlines, Quantas Airways, Cathay Pacific Airways) auquel s'est greffé Travelocity, qui fournit la plate-forme technologique. Le budget total alloué à Zuji se situe entre 50.000 et 100.000 millions de dollars sur plusieurs années. Pascal Bordat revient sur ce projet et les spécificités du marché asiatique du voyage.

Qu'est-ce qui vous a poussé à vous investir dans le projet Zuji et à quitter Travelprice ?
Pascal Bordat. En fait, je suis rentré chez Travelprice en 1999, lors du démarrage du portail. Nous l'avons alors quasiment mis sur les rails. En 1999, la société réalisait un million d'euros de ventes. Puis, en 2000, elle faisait entre 35 et 40 millions. Lorsque je suis parti en juin 2001, Travelprice était présent dans 7 pays européens. Quelque part, ma mission était remplie. C'est pour cette raison que lorsqu'on m'a proposé de rejoindre Zuji, en tant que PDG, j'ai été intéressé par ce nouveau challenge à Singapour.

En quoi consiste réellement le projet Zuji ?
Pour l'instant, Zuji est un projet en cours de création. Son objectif est de devenir le portail numéro un en Asie et dans le Pacifique. Sur le fond, c'est un projet assez semblable à Travelprice, puisqu'il s'agit de s'adresser à différent pays et de créer des sites locaux avec du contenu éditorial et commercial spécifique. La région à laquelle la plate-forme s'adresse comprend des pays aussi différents que l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Chine, Taiwan, etc... Les produits que nous vendrons seront, comme en Europe, aussi bien des billets d'avion, que des packages, de l'hôtel ou de la location de voiture. Là où Zuji se différencie de Travelprice, c'est dans sa volonté de commercialiser sa technologie de vente sur Internet à des compagnies aériennes ou à des agences. Mais la première étape est de contruire un site BtoC sur cette région Asie-Pacifique. Nous devrions procéder à un premier lancement restreint en mars 2002. Etant donné la conjoncture, nous n'allons pas démarrer l'activité dans les sept pays à la fois. Nous allons commencer progressivement et, avant d'investir en marketing, nous allons attendre les premières réactions du marché.

Quelle est votre perception du voyage en ligne sur le marché asiatique ?
L'Asie est un peu en retard par rapport à l'Europe, sauf l'Australie qui est au même niveau. En Asie, les ventes de voyages en ligne sur Internet ont représenté en 2000, 1% du marché. On retrouve des acteurs locaux dans chaque pays qui sont des pure-players et dont l'activité Internet est importante. Notamment à Singapour, où il y a des grandes agences locales qui génèrent un peu plus de 20% des ventes sur Internet. Mais, en général, il y a moins de foisonnement qu'en Europe. Il n'y a pas d'acteurs du type Travelprice. En terme de progression du marché, il y a donc un véritable potentiel, car les acteurs sont moins nombreux et les solutions qui existent ne sont pas en totale adéquation avec le marché. Enfin, l'intégration des tarifs négociés pose encore problème et les sites qui existent proposent cette fonction de manière imparfaite. Notre objectif dans cette région est également de rentrer en Chine. Un marché en devenir : le PNB de la Chine est aussi important que le Royaume-Uni et la France réunis et croît à 8% par an. Les Chinois commencent à beaucoup voyager, dans la région pour l'instant, mais c'est un marché qui tirera certainement les autres. Enfin, pour l'utilisation d'Internet, il faut savoir que la Corée a détrôné la Finlande en terme de taux de pénétration. Les taux sont également très élevés à Taïwan, en Australie, à Honk-Kong et à Singapour. Il y a donc un bon terrain, qui ne doit pas faire oublier les obstacles, comme la forte fragmentation du marché.

[Anne-Laure Béranger, JDNet]
 
 
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