Finance
Henry Blodget tire sa révérence
L'analyste vedette des valeurs Internet quitte Merrill Lynch avec un chèque de 2 millions de dollars. Une page se tourne à Wall Street. --> (Lundi 19 novembre 2001)
         

Révélé jeudi dernier par le New York Times, le départ de l'analyste vedette de Merrill Lynch, Henry Blodget, a été confirmé vendredi. A 35 ans, l'homme qui restera comme l'un des grands "gourous" financiers de la bulle Internet, quitte donc la banque d'affaires avec un chèque de 2 millions de dollars en poche. Son départ entre dans le cadre d'un plan de restructuration engagé ces dernières semaines par Merrill Lynch et qui porte sur 10.000 employés, soit 15% des effectifs.

Pour Wall Street et pour la Net-économie, le départ de Henry Blodget, qui intervient un peu plus de deux mois après les attentats de New York, marque en tout cas une nouvelle étape. Bien plus pragmatique et très éloignée du strass et paillettes des années folles de l'Internet. Ces derniers mois, l'analyste de Merrill Lynch avait d'ailleurs largement infléchi ses positions sur les valeurs dotcoms. Son dernier rapport, qui concerne le site immobilier Homestore, se montre des plus acides après que la société ait publié des résultats trimestriels inférieurs aux prévisions.

En novembre 1998, Henry Blodget avait pourtant gagné ses galons d'analyste "star" en annonçant un objectif de cours de 400 dollars sur le titre Amazon. Un mois plus tard, sa recommandation se vérifiait, le propulsant dans une carrière très médiatique. Mais l'analyste n'accrochera pas que des réussites à son tableau, notamment en conseillant des valeurs comme Pets.com ou eToys, deux sociétés Internet qui disparaîtront corps et âmes en 2000. En début d'année, Merrill Lynch avait d'ailleurs dédommagé à l'amiable, pour éviter un procès, un particulier qui indiquait avoir perdu plus de 500.000 dollars en Bourse en suivant les recommandations d'Henry Blodget.

La décision de Henry Blodget pourrait également être le signal annonciateur du départ pour toute une série d'analystes vedettes, dont l'image est étroitement liée à la bulle Internet. Marie Meeker, de Morgan Stanley (qui a notamment été remarquée pour ses recommandations sur Netscape en 1995) et Jack Grubman, de Salomon Smith Barney, en sont les principaux représentants. Depuis l'éclatement de la bulle Internet, Keith Benjamin (Robertson Stephens), Lise Buyer (Credit Suisse First Boston) ou encore Genni Combes (Chase H&Q), tous trois analystes du segment TMT, ont quitté leur poste.

Doté de son chèque de départ (et d'une prime de 5 millions touchée fin 2000), Henry Blodget souhaite maintenant se lancer dans l'écriture d'un livre consacré à la bulle Internet. L'analyste a déjà signé avec la maison d'édition Random House. Le cyber-libraire Amazon, allié "historique" de l'analyste, devrait lui faire un bon accueil.

[Ludovic Desautez, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International
 
 
 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires
 
 

Sondage

Ce qui vous a le plus embêté avec le bug de Google :

Tous les sondages