Les sociétés
en manque de capitaux au moment de leur introduction
en Bourse trouveront-elles leur salut grâce à
Internet ? C'est le pari de la plate-forme TomorrowStocks,
dont le lancement officiel est prévu au début
2002 en France. Fondée à Londres, l'an
dernier, par quatre anciens professionnels de la finance,
cette plate-forme veut servir de vitrine marketing à
des entreprises en phase d'introduction en Bourse (ou
déjà cotée sur le Nouveau marché
ou le Second marché), en leur offrant des espaces
de présentation virtuelle pour convaincre les
gérants de fonds européens.
"Le but est de proposer
régulièrement des présentations de la
société incluant une interview vidéo du PDG, en français
et en anglais, synchronisée avec des transparents regroupant
les principales données financières, explique
Jean Guillaume de Manneville, président de TomorrowStocks.
Les sociétés disposeront également
d'un espace pour leur communication financière,
avec la possibilité d'envoyer des e-mails ciblés
à destination des gérants qui suivent
leur secteur." Pour proposer ce service d'intermédiation,
reste à convaincre les gérants de devenir
des adeptes de la plate-forme, ce qui ne sera pas chose
aisée.
Jean Guillaume de Mannevile,
affirme toutefois qu'il disposerait d'ores et déjà
de 2.000 inscriptions de professionnels de la finance,
sachant que le service est gratuit pour les gérants
mais qu'il "devrait basculer vers le payant dès
juin 2002". L'intégralité du modèle
de revenus de la plate-forme sera d'ailleurs basée
sur la souscription payante. "Le road-show virtuel
coûtera à l'entreprise environ 2.000 à
3.000 euros pour 10 minutes de présentation vidéo,
auxquels il faudra ajouter un abonnement annuel de 3.000
euros pour gérer son espace", explique le
président de TomorrowStocks.
La plate-forme, qui a opéré une levée
de fonds l'an dernier auprès d'un business-angel,
va parcourir les salons pour promovouvoir ses services
et tenter de se rapprocher des places boursières,
qui pourraient, dans l'avenir, être ses principales
concurrentes au même titre que les introducteurs
teneurs de marché (ITM). "Nous sommes en
phase de discussion avec ces acteurs, affirme Jean Guillaume
de Manneville. Cela les intéresse surtout quand
on sait que, par exemple, Euronext, le propriétaire
de la Bourse de Paris, manque de moyens de diffusion
à Londres."
Pour limiter les coûts,
l'infrastucture technique de Webcasting a été
internalisée. En revanche
TomorrowStocks fera appel à des pigistes pour
la réalisation du contenu multimédia.
Malgré le climat boursier médiocre, où
les introductions en Bourse se comptent sur les doigts
d'une main, Jean Guillaume de Manneville, veut être
optimiste et vise la rentabilité d'exploitation
dès la fin 2002.
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