Les piètres résultats
financiers des courtiers allemands, maîtres du
jeu en Europe, et son corrolaire, la réduction
des coûts visiblement engagée, continuent
de susciter beaucoup d'interrogations sur l'avenir de
certains acteurs, notamment en France. Entre Comdirect
qui souhaite vendre ses filiales italienne et française,
Hypovereinsbank qui réfléchirait à
l'avenir de DAB Bank, et donc de Self Trade, ou Consors,
qui se débat pour trouver un nouvel actionnaire,
la stratégie des ex-stars de la finance en ligne
alimente la rumeur. Mais pas grand chose n'est pour
l'instant sorti du chapeau.
"La Tribune"
a toutefois révélé dans son édition
d'hier, que Viel & Cie, Line Bourse, une filiale des
Banques Populaires, et Symphonis, filiale du Crédit
mutuel de Bretagne, seraient en train d'étudier
le rachat de la filiale française de Comdirect.
Le dossier ne serait pourtant pas évident à
valoriser. Comdirect affiche en effet des pertes importantes
l'an dernier (111 millions de francs), et certainement
encore cette année, et disposerait de 14 000
comptes dont beaucoup sont peu actifs.
"Tous ces dossiers sont sur les bureaux. Mais de
là à dire qu'on va racheter c'est une
autre histoire. Le prix reste déterminant et
les acheteurs n'ont pas forcément les poches
pleines", confesse un courtier français.
Le problème ne se posera pas en tout cas pour
l'instant pour la filiale française de DAB Bank,
Selftrade. "La Tribune" avait évoqué
hier une certaine impatience de la part des dirigeants
allemands sur les résultats de la filiale française.
Le quotidien affirmait qu'une mise en vente de Self
Trade pourrait être rapidement à l'ordre
du jour; L'information
a été jugée "inepte" par la direction
de DAB Bank. "Nous n'avons aucunement l'intention
de vendre nos filiales étrangères, pas plus que d'acheter
les divisions italiennes et françaises de Comdirect",
ont expliqué ses dirigeants.
Quant
à Consors Allemagne, qui cherche toujours à
pallier la défection de son actionnaire majoritaire,
la Schmidt Bank, aucune rumeur n'a fusé hier
sur son avenir. Mais cela ne saurait tarder.
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