TMT : derrière
le rebond, la reprise ? Alain Argile, coordinateur
de la recherche sur les valeurs technologiques au Crédit
Lyonnais Securities Europe, livre son analyse sur
l'état actuel des marchés.
JDNet.
Comment analysez-vous le mouvement haussier actuel sur
les technologiques ?
Alain Argile. Pour l'instant, il s'explique surtout
par un afflux de liquidités sur des valeurs, les technologiques,
dont les prix sont clairement sous-valorisés. Mais il
est encore délicat de parler d'un mouvement de fond
: l'attrait des marchés pour les dérivés et la faible
sélectivité sur les valeurs opérées montrent
que les intervenants se cherchent et restent dans l'incertitude.
Nous sommes sur un mouvement certes haussier mais toujours
soutenu par des opérations rapides avec des prises de
bénéfices immédiates.
Néanmoins,
par sa durée et son ampleur, ce mouvement ne semble-t-il
pas se détacher du lot ?
C'est vrai, mais l'effet 11 septembre est passé par
là. Cette hausse bénéficie davantage de "fuel"
que les précédentes, avec un appui très marqué de la
Fed, de la BCE et des instances politiques pour éviter
un dérapage de l'économie mondiale. Il
faut laisser décanter pour voir la nature de ce mouvement,
s'il n'est pas artificiel. En outre, même si sa durée
est plus importante, ce mouvement s'inscrit, tout comme
son prédécesseur en avril dernier, après les
publications des résultats trimestriels. Il est donc
encore difficile de le différencier.
Quelles
tendances voyez-vous sur les technologiques pour 2002
?
Le schéma de la reprise se précise pour la deuxième
partie de 2002. La question est désormais de savoir
comment nous allons atteindre cette reprise, qui pourrait
relever des trends de 30 à 40% sur certaines technologiques.
On peut s'orienter vers une reprise graduelle, notamment
si les ventes de Noël sont bonnes. A l'inverse, il faudra
peut-être attendre encore six à neuf mois pour que les
signes de reprise se manifestent. Cette fin d'année
sera donc décisive pour comprendre la morphologie de
l'année 2002.
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