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"Qui
a les droits ?" C'est un remake d'une chanson de
Patrick Bruel qui se joue sur Internet pour la Coupe
du monde de football qui aura lieu en juin 2002 en Corée
et au Japon. Si TF1 a obtenu l'exclusivité pour plus
d'un milliard de francs des droits de diffusion des
épreuves pour la télévision, la
question de l'utilisation de la vidéo des matchs sur
Internet reste entière. TF1 et sa filiale Eurosports
n'auraient en effet pour l'instant aucune autorisation
pour diffuser de simples extraits de matchs sur leur
site. Des négociations se poursuivraient toutefois.
De
son côté Yahoo, qui a obtenu de la part
de la FIFA, l'organisateur de l'épreuve, le contrat
d'exploitation des sites
officiels (qui ont ouvert cette semaine), ne serait
pas plus avantagé. Selon la direction de la communication
du portail en France, là aussi, aucune autorisation
n'existerait pour la diffusion d'images en vidéos des
matchs. Yahoo aura en revanche un accès aux archives
vidéos des précédentes Coupes du
monde et pourra proposer des images autour de l'évènement.
En
fait les droits Internet pour 2002 n'existeraient pas
réellement et le groupe Allemand Leo Kirch, intermédiaire
entre la FIFA et les diffuseurs, ne les aurait pas mis
sur le marché, même s'il se refuse à
confirmer cette information. Il ne devrait donc pas
y avoir, en France du moins, une seule image en vidéo
de la coupe du monde disponible sur Internet. "C'est
trop compliqué à gérer au niveau
technologique en raison de l'attribution des droits
télé dans chaque pays, commente un spécialiste
du secteur. Si TF1 diffusait des images pour la France
sur Internet, il faudrait en effet qu'elle bloque l'accès
de tous les internautes venant de pays où les
droits ont été vendus à des télévisions,
pour ne pas léser le diffuseur national."
Il
semblerait également qu'économiquement,
le défi arrive un un peu tôt. "De
toute façon, affirme un proche du dossier, il
n'existe aucun business-model qui permette de faire
de l'argent en diffusant des extraits de matchs. Donc
cela n'a même pas été négocié.
En 2006 peut-être, mais pas dès l'année
prochaine." Le marché est pourtant alléchant
puisqu'il y a quatre ans, le site officiel de la Coupe
du monde avait acueilli 20 millions de visiteurs uniques
et plus d'1,4 milliard de pages vues. Depuis, le nombre
d'internautes à domicile dans le monde a été
multiplié par trois, soit plus de 510 millions
de personnes...
Parallèlement
à ces chiffres, les horaires de retransmission
des matchs devraient constituer un sérieux atout
pour les sites Internet en France. Avec le décalage
horaire, la plupart des rencontres auront lieu en matinée.
Mais ces éléments n'ont guère eu
de poids face à l'indéboulonnable position
de la télévision et à son modèle
bien rodé. La FIFA devra en tout cas être
vigilante pour veiller à ce qu'aucune image vidéo
de matchs ne soit reprise sur Internet. A Sydney, pour
les Jeux olympiques, la
société française Datops et l'américaine Netresults
avaient été chargées de cette mission
par le Comité international olympique (CIO) en
scrutant la Toile. Mais Datops affirme qu'aucun appel
d'offres n'a pour l'instant été lancé
dans ce domaine pour la Coupe du monde.
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Pub,
e-commerce, revente de contenus ou services mobiles
? Les sites sportifs tentent tout pour s'en sortir.
