Le golf est traditionnellement considéré comme le sport préféré des dirigeants et managers du monde entier. Mais quelle est la nature des rapports entre la pratique de ce sport et les performances des entreprises dont ces managers assument la direction ?

C'est à partir de cette question insolite que l'hebdomadaire américain Business week a eu l'idée d'établir un classement des meilleurs CEO golfeurs américains à partir de leur handicap de mars 2000. Après avoir actualisé les performances boursières des entreprises concernées, nous avons souhaité nous pencher à notre tour sur cette épineuse question.

Or, l'examen de ce classement suscite quelques interrogations. Scott G Mac Nealy, par exemple, à la tête du groupe Sun Microsystems est un excellent golfeur avec un handicap de 3.3. Mais sur un an, le cours de bourse de la société qu'il dirige a chuté de plus de 55 %. De même, John f. Welch, CEO de General Electric, golfeur émérite affichant un handicap de 7.1 au mois de mars 2000, a vu le cours de l'action du groupe dont il a la charge perdre 24%.

Mais la pratique du golf à un excellent niveau n'empêche pas malgré tout Lou Gestner, qui dirige IBM, d'afficher une performance boursière de plus 50 % sur douze mois.

Bill Gates, en revanche, brille moins par ses qualités de golfeur, avec un modeste handicap de 23.9, que par ses qualités de dirigeant de Microsoft.