Après avoir permis
au groupe Decaux de placer en juillet 2001 le milliard
d'euros obtenus lors de son introduction en Bourse,
la place de marché financière bfinance
vient à nouveau de confirmer son potentiel. La
société, créée début
2000 par David Vafai et Marc Mayor (lire l'article
JDNet du 29/02/00), vient de procéder pour
le compte du Conseil général de l'Essonne
à un appel d'offres permettant à la collectivité
locale d'emprunter à taux révisable sur
15 ans, 250 millions d'euros.
Au
terme d'une sélection, débutée
au début de l'été 2001, 8 banques,
sur 17 séléctionnées, ont répondu
à l'appel d'offres sur la plate-forme. Trois
ont finalement été retenues par le Conseil
général de l'Essonne : Dexia Credit
Local de France (100 millions d'euros), la Société
Générale (75 millions d'euros) et le Crédit
Agricole d'Ile de France (75 millions d'euros) participeront
ainsi au financement de la collectivité locale
pour les prochaines années.
Si sur un plan comptable,
cette opération restera limitée et représentera
quelques dizaines de milliers de francs dans les caisses
de la plate-forme, selon Christel Bapt, chargé
du dossier chez bfinance, elle servira surtout de vitrine
à la société qui cherche depuis
plusieurs mois à
se rapprocher des établissements publics voire
associatifs. "Les collectivités locales
ont fortement progressé en techniques financières
et en utilisation des nouvelles technologies, avance
Christel Bapt. Il y a donc un marché à
défricher d'autant que l'utilisation d'Internet
est un gage de transparence et de modernité pour
ces établissements. C'est un élément
important pour certains d'entre eux qui ont été
très critiqués par le passé dans
ce domaine."
D'autres collectivités
locales seraient d'ailleurs sur les rangs pour utiliser
la plate-forme. La Région Champagne-Ardennes
pourrait ainsi suivre la voie ouverte par le Conseil
Général de l'Essonne dans le cadre d'un
emprunt à long terme. Cet intérêt
des collectivités locales pour la plate-forme
pourrait toutefois ne pas se traduire immédiatement
dans les comptes puisque selon Christel Bapt, "les
marges dans le secteur des collectivités locales
restent faibles".
Mais en posant des jalons
dans un secteur pour l'instant peu soumis à la
concurrence sur Internet, Bfinance se placerait idéalement
pour les années à venir. La société,
qui avait bouclé un tour de table record dans
l'Internet français de 34 millions d'euros l'an
dernier (lire l'article
JDNet du 20/02/01), vise pour l'instant un chiffre
d'affaires de 10 millions d'euros cette année
et un équilibre d'exploitation dès la
mi-2002. Présente dans trois pays, la société
emploie une soixantaine de personnes et regroupe sur
sa plate-forme près de 300 institutions financières
dont 117 en France.
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