2001 a été
une année difficile pour l'e-Commerce, mais son
bilan demeure posititif. C'est le message que veulent
faire passer l'Acsel (Association pour le commerce et
les services en ligne), et le groupe "e-commerce
pour tous", qui en est l'une des commissions. Le
nombre de transactions enregistrées par les onze
sites marchands membres de ce groupe (Telemarket, Ooshop,
Voyages-sncf.com, Lastminute-Degriftour, e-Bay France,
Fnac.com, LaRedoute, ChateauOnline, Aquarelle, Chapitre
et Surcouf) aurait augmenté de 109% entre 2000
et 2001, passant de 3,4 millions en 2000 à 7,1
millions en 2001. Même si cet échantillon
est loin de représenter tout le e-Commerce français,
il en donne une tendance relativement fiable selon l'Acsel,
qui estime que ces 11 marchands représentent
environ 50% du secteur. Celle-ci s'inscrit d'ailleurs
dans un contexte général que l'asssociation
juge très prometteur.
Les
indicateurs fondamentaux, comme le nombre d'internautes
ou d'acheteurs en ligne en France, ont nettement progressé
en 2001, selon Nielsen/NetRatings. Le nombre d'acheteurs
en ligne aurait notamment presque doublé selon
les Baromètres multimédia de Médiamétrie,
avec 2 millions de cyber-consommateurs en plus. Ce qui
porterait la population d'acheteurs en ligne à
4,2 millions, soit 27% des internautes français.
Par ailleurs, la
confiance des internautes dans l'achat en ligne serait
en hausse : 23,2% en janvier-mars 2001 et 29,8% en juillet-semptembre.
Une proportion qui croît avec l'ancienneté
de l'internaute et le type de connexion : les internautes
ayant une connexion haut débit sont ainsi 38%
à déclarer avoir acheté sur Internet,
contre 33% pour le bas débit. Seul
bémol, et de taille : la population internaute
en France (19,7%) reste nettement retrait de la Grande-Bretagne
(41,8%) ou de l'Allemagne (35,8%).
Mais pour François
Blum, le directeur général de Nielsen/NetRatings
France, cet indicateur est le gage d'un fort potentiel
de croissance du e-Commerce en France. Et il ne remet
pas en cause le dynamisme des dix premiers sites marchands
dans l'hexagone, dont l'audience aurait progressé
de 67% entre décembre 2000 et décembre
2001, alors que le nombre d'internautes actifs a augmenté
de 45% durant la même période.
Dans ce contexte, les onze
sites marchands membres de "e-commerce pour tous"
tablent sur une croissance de l'ordre de 61% de leur
chiffre d'affaires en 2002. Pour atteindre cet objectif,
l'Acsel et "e-commerce pour tous" se sont
fixés trois chantiers prioritaires. Le premier
consiste à favoriser l'accès forfaitisé
au haut débit. En baissant les prix autour de
20 à 25 euros, estime Henri de Maublanc, le président
de l'Acsel, le nombre d'internautes ayant accès
à l'Internet rapide pourrait atteindre 10 millions.
Dans ce cadre, l'association entend jouer son rôle
de lobby auprès des politiques et des opérateurs
et prévoit de publier un livre blanc sur le sujet.
Le deuxième chantier
portera sur la création d'un label de qualité
unifiant Label Site (FEVAD), le projet sur lequel a
travaillé "e-commerce pour tous" et
Web Trust, une norme internationale gérée
par les commissaires aux comptes. Le futur label doit
garantir, grâce à un audit effectué
par des tiers de confiance, "la transparence des
pratiques commerciales, la protection des données
personnelles et la qualité de la livraison ainsi
que du SAV". La troisième action visera
à favoriser l'usage de la carte bancaire pour
les achats en ligne et passera par un renforcement de
la coopération entre banquiers et commerçants
pour raccourcir les délais de remboursement en
cas de fraude.
L'Acsel s'est engagée,
par la voix de Jean-Christophe Hermann, le PDG de Fnac
Direct qui anime "e-commerce pour tous", à
faire le point tous les trois mois sur ces initiatives
et à communiquer sur les chiffres des sites,
qui sont audités par PriceWaterhouseCoopers.
Créée
en mars 2001, "e-commerce pour tous" était
à l'origine une association informelle réunissant
à l'origine sept acteurs du commerce électronique
et PWC. Elle a rejoint l'Acsel en décembre dernier
et regroupe aujourd'hui les onze marchands sus-nommés
ainsi que Alapage.com, Yahoo France, PWC et Nielsen/Netratings.
En revanche, elle ne compte plus dans ses rangs Amazon
France, qui faisait partie des membres fondateurs de
"e-commerce pour tous".
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