Marketing
L'arrêt de Key2Link laisse des affiliés amers
Le programme d'affiliation Key2Link a arrêté ses activités fin janvier. Certains affiliés s'offusquent des méthodes de la société et du non-paiement des commissions. --> (Mardi 5 février 2002)
         

(Article modifié le 05/02 à 11h00) Fin janvier, Argamane France, société exploitant la plate-forme d'affiliation Key2Link, a annoncé l'arrêt de ses activités. Créé en 1999, le programme a attiré une trentaine de sites affilieurs et une dizaine de milliers d'affiliés. "Nous avons suspendu nos activités compte tenu de l'état du marché de la publicité en ligne et de notre incapacité à lever des fonds, jutifie le PDG de la société Mathieu Hirel. C'est dommage, le service avait presque atteint l'équilibre au cours de l'été 2001." Argamane France indique avoir enregistré un chiffre d'affaires d'environ un million d'euros sur 2001. Ses résultats ont plongé après une chute de près de 40 % de l'activité entre septembre et novembre 2001

Mais entre ces premiers signes d'alerte à la rentrée 2001 et l'arrêt des activités aujourd'hui annoncée, les relations entre Key2Link et une partie de ses sites affiliateurs se sont dégradées. Les motifs reposent sur des problèmes de non-paiement de commissions, dont le règlement serait, au mieux, décalé ou, au pire, renvoyé sine die. En avant-garde de ce combat, se trouve le site Freekado.com. Son PDG, Frédéric Rodriguez, dénonce le raidissement des conditions contractuelles qui liait son site de jeux en ligne au programme d'affiliation. Selon lui, en novembre, Key2Link a modifié le délai de paiements des sites affiliateurs qui est passé de 30 à 90 jours fin de trimestre. "Lorsque j'ai contacté les responsables de Key2Link, ils m'ont déclaré que les annonceurs ne payaient pas, explique Frédéric Rodriguez. Par conséquent, il semblait difficile de rémunérer en aval les sites affiliateurs."

Le site

Mais, le gérant de Freekado décide de ne pas en rester là. Il lance une enquête directement auprès des annonceurs. "Quelle surprise quand j'ai appris qu'ils payaient les commissions à Key2Link tout à fait normalement !", s'exclame Frédéric Rodriguez. Le débat monte alors d'un ton entre Freekado et Key2Link. Ce dernier décide la suppression du compte FreeKado.com sur son programme d'affiliation. "Pour mieux comprendre la situation, nous avons envoyé vendredi dernier une requête auprès du Tribunal de Commerce de Paris pour une saisie des comptes", précise Frédéric Rodriguez, qui indique que son intitiave est soutenue par une grande partie des sites affiliateurs de Key2Link.

Du côté de Key2Link, on cherche à relativiser l'affaire. "La majorité de nos partenaires ont accepté la situation. En revanche, nous rencontrons des problèmes avec une minorité virulente de sites", souligne Mathieu Hirel. Dans l'affaire Freekado, le PDG de Key2Link indique que sa société a contractuellement le droit de modifier les conditions d'application du programme d'affiliation, notamment en terme d'allongement des délais de règlement. "Au vu des nouvelles conditions générales, nous nous efforçons d'être à jour dans nos obligations juridiques avec nos partenaires." Par ailleurs, Mathieu Hirel justifie la suppression de comptes de sites qui "ne sont pas conformes à la loi française ou qui trichent avec leur audience".

Key2Link disposait d'une trentaine de sites affiliateurs, dont les portails Lycos et NewsFam ou des sites comme FranceMP3 (musique en ligne), JobPilot (recrutement en ligne), ou Marcopoly (vente d'appareils hi-fi-vidéo-électro-ménager). L'une de ses dernières références en date était l'annuaire professionnel multi-supports Scoot France.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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