(Article modifié
le 05/02 à 11h00) Fin janvier, Argamane France,
société exploitant la plate-forme d'affiliation
Key2Link, a annoncé l'arrêt de ses activités.
Créé en 1999, le programme a attiré
une trentaine de sites affilieurs et une dizaine de
milliers d'affiliés. "Nous avons suspendu
nos activités compte tenu de l'état du
marché de la publicité en ligne et de
notre incapacité à lever des fonds, jutifie
le PDG de la société Mathieu Hirel. C'est
dommage, le service avait presque atteint l'équilibre
au cours de l'été 2001." Argamane
France indique avoir enregistré un chiffre d'affaires
d'environ un million d'euros sur 2001. Ses résultats
ont plongé après une chute de près de
40 % de l'activité entre septembre et novembre
2001
Mais
entre ces premiers signes d'alerte à la rentrée
2001 et l'arrêt des activités aujourd'hui
annoncée, les relations entre Key2Link et une
partie de ses sites affiliateurs se sont dégradées.
Les motifs reposent sur des problèmes de non-paiement
de commissions, dont le règlement serait, au
mieux, décalé ou, au pire, renvoyé
sine die. En avant-garde de ce combat, se trouve le
site Freekado.com. Son PDG, Frédéric Rodriguez,
dénonce le raidissement des conditions contractuelles
qui liait son site de jeux en ligne au programme d'affiliation.
Selon lui, en novembre, Key2Link a modifié le
délai de paiements des sites affiliateurs qui
est passé de 30 à 90 jours fin de trimestre.
"Lorsque j'ai contacté les responsables
de Key2Link, ils m'ont déclaré que les
annonceurs ne payaient pas, explique Frédéric
Rodriguez. Par conséquent, il semblait difficile
de rémunérer en aval les sites affiliateurs."
Mais, le gérant
de Freekado décide de ne pas en rester là.
Il lance une enquête directement auprès
des annonceurs. "Quelle surprise quand j'ai appris
qu'ils payaient les commissions à Key2Link tout
à fait normalement !", s'exclame Frédéric
Rodriguez. Le débat monte alors d'un ton entre
Freekado et Key2Link. Ce dernier décide la suppression
du compte FreeKado.com sur son programme d'affiliation.
"Pour mieux comprendre la situation, nous avons
envoyé vendredi dernier une requête auprès
du Tribunal de Commerce de Paris pour une saisie des
comptes", précise Frédéric
Rodriguez, qui indique que son intitiave est soutenue
par une grande partie des sites affiliateurs de Key2Link.
Du côté de
Key2Link, on cherche à relativiser l'affaire.
"La majorité de nos partenaires ont accepté
la situation. En revanche, nous rencontrons des problèmes
avec une minorité virulente de sites", souligne
Mathieu Hirel. Dans l'affaire Freekado, le PDG de Key2Link
indique que sa société a contractuellement
le droit de modifier les conditions d'application du
programme d'affiliation, notamment en terme d'allongement
des délais de règlement. "Au vu des
nouvelles conditions générales, nous nous
efforçons d'être à jour dans nos
obligations juridiques avec nos partenaires." Par
ailleurs, Mathieu Hirel justifie la suppression de comptes
de sites qui "ne sont pas conformes à la
loi française ou qui trichent avec leur audience".
Key2Link disposait d'une
trentaine de sites affiliateurs, dont les portails Lycos
et NewsFam ou des sites comme FranceMP3 (musique en
ligne), JobPilot (recrutement en ligne), ou Marcopoly
(vente d'appareils hi-fi-vidéo-électro-ménager).
L'une de ses dernières références
en date était l'annuaire professionnel multi-supports
Scoot France.
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