Classé septième
site le plus visité du secteur Banque-Crédit-Assurance,
en France en mars 2001 par NetValue, le site de comparaison
d'assurances Assurland avait réussi une belle
percée en matière de notoriété
après un an d'existence. Restait à transformer
ce trafic en monnaie sonnante et trébuchante.
Huit mois après, la société serait
sur la bonne voie si l'on en croit ses chiffres publiés
cette semaine. Assurland a en effet annoncé que
"10 742 polices avaient été
souscrites" via son comparateur au cours de l'année
2001 pour un montant de primes de 6,3 millions d'euros.
Un résultat surprenant dans un secteur qui n'est
pas vraiment en grande forme après la liquidation
judiciaire d'Assurway au mois de décembre ou
la fermeture d'OK Assurances, le site des AGF, au début
de l'année.
Le modèle d'"infomédiaire" d'Assurland,
qui permet à l'internaute de comparer le prix
des polices de 19 compagnies, en matière d'automobile,
d'habitation ou de santé, serait ainsi en passe
de faire ses preuves. Avec ces souscriptions, Stanislas
Di Vittorio, le gérant d'Assurland Courtage,
affirme avoir "dégagé une marge brute
de 1,08 million d'euros et avoir atteint la rentabilité",
en excluant toutefois les amortissements "rapides"
liés à la création de la plate-forme
en 2000.
Assurland, qui emploie
huit personnes, aurait des coûts de gestion faibles
dans la mesure, notamment, où il peut se passer
de réseaux physiques, laissant le soin aux assureurs
de conclure les transactions. Un élément
important car sur les 10 742 polices souscrites,
seules 1 234 ont effectivement été
gérées intégralement en ligne.
Le reste des clients ayant préféré
boucler l'opération au téléphone
ou dans une des agences de l'assureur sélectionné.
Selon Stanislas Di Vittorio, "le produit d'assurances
est très immatériel et souple à
gérer. Nous estimons donc ne pas avoir besoin
de réseaux physiques ou un besoin d'alliances
sur le terrain, pour l'instant, pour renforcer notre
dispositif".
Les choix marketing d'Assurland
ont également été guidés
par cette croyance dans un modèle purement virtuel.
Selon, Stanislas Di Vittorio, la société
aurait en effet consolidé sa marque uniquement
grâce à de la publicité en ligne
en 2001. "Les partenariats avec les grands portails
ou des sociétés du secteur automobile
restent très efficaces", avance-il en estimant
disposer d'une audience "de 150 000 à
300 000 visiteurs uniques mensuels selon MMXI".
Grâce à ses résultats financiers,
proches de l'équilibre, Assurland ne chercherait
d'ailleurs pas de nouveaux fonds pour poursuivre son
développement. En mars 2001, la maison-mère
d'Assurland, Prima Technologies, avait bouclé
un tour de table de 3 millions d'euros auprès
du fonds américain Cairnwood. "Nous avons
un modèle en tête qui ne justifie pour
l'instant pas de recourir à de nouveaux fonds",
explique Stanislas De Vittorio qui souhaite doubler
le nombre de ses clients en 2002 grâce à
une offre qui devrait prochainement s'enrichir. "Nous
avons une demande très insistante pour l'assurance
moto de la part de nos clients. Ce devrait donc être
la prochaine étape de notre développement",
affirme-t-il.
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