Finance
Etats-Unis : les autorités fédérales ferment le guichet virtuel de NextBank
Jugée insolvable par les autorités fédérales, la banque en ligne et ses 1,2 million de comptes en gestion cesse ses activités. L'encours est pris en charge par un fonds de garantie. --> (Mardi 12 février 2002)
         

Une banqueroute au sens le plus strict du terme. L'OCC (Office of the Comptroller of the Currency), le bureau fédéral en charge des affaires bancaires, vient de faire fermer la banque en ligne NextBank. Motifs avancés par l'OCC : la gestion risquée et le niveau de trésorerie de l'établissement ne lui permettent plus "de faire face à ses obligations et de satisfaire à la demande des déposants".

Nextbank, qui affiche 700 millions de dollars d'actifs et 1,2 million de comptes ouverts pour 554 millions d'encours, est désormais placée sous la tutelle de la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation), un fonds de garantie inter-bancaire. Celle-ci a déjà prévenu que sur les 554 millions de dollars en gestion, 29,4 millions (répartis dans 2 075 comptes ayant un dépôt supérieur à 100 000 dollars) ne seront pas couverts.

Rachetée en septembre 1999 par NextCard, un spécialiste de la carte de crédit en ligne qui s'est lancé sur Internet en 1997, NexBank s'est illustrée ces dernières années par son programme d'affiliation qui comptaient plus de 80 000 membres. Avec son offre de crédit estampillée e-commerce, l'établissement avait notamment lancé des cartes de paiement co-brandées avec Amazon ou encore MyPoints.com.En proie à d'importants coûts d'acquisition et d'exploitation, NextCard avait procédé à une ultime réduction d'effectifs en janvier : 170 personnes, soit 19 % des salariés, avaient alors été licenciées. Depuis octobre, l'établissement recherchait un éventuel repreneur avec l'appui de Goldman Sachs.

Lors de ces derniers résultats trimestriels en novembre 2001, NextCard affichait une perte nette de 53,1 millions de dollars, en hausse annuelle de 163 %, pour un chiffre d'affaires de 95,7 millions. Les autorités fédérales, qui jugaient la banque sous-capitalisée, avait alors demandé à l'établissement d'arrêter certaines activités. Dans l'urgence, NextCard avait prélevé 300 millions de dollars auprès de NextBank. Une opération qui n'a pas réussi à convaincre un potentiel repreneur. Cotée sur le Nasdaq depuis le printemps 1999, l'action NextCard naviguait hier dans les 14 cents, après avoir connu des pics à 39 dollars.

[Rédaction, JDNet]
 
 
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