On connaissait le cybersquatting
qui exploitait les fautes de frappe des internautes,
il suffisait de penser à l'oubli du point lors
de l'écriture de l'adresse, une erreur somme
toute assez courante. C'est sur cette faille que de
nombreux cybersquatteurs ont eu l'idée de capitaliser
en profitant de l'oubli du point après les traditionnels
"www". Ces trois lettres sont adoptées
par convention par les sites Web mais ils ne sont pas
obligatoires. Ils permettent cependant de pouvoir créer
des sous-domaines du type "solutions.journaldunet.com".
Nombreux sont les sites (à commencer par le JDNet...)
qui n'ont pas pensé à une possible erreur
de leurs visiteurs lors de la frappe de l'adresse de
leur site et donc n'ont pas acheté le nom de
domaine de la forme suivante "wwwmonnom.com".
Cette
omission a fait la joie de nombreux cybersquatteurs.
Certains spont devenus des spécialistes et n'ont
pas hésité à acheter de nombreuses
adresses Internet commençant par www et se finissant
par le nom d'un site à forte notoriété.
Parmi ces "coucous" du web, on retrouve la
faune habituelle que sont les sites de casino, les sites
porno et les annuaires et moteurs de recherche en tous
genres. Les adresses wwwtf1.com et wwwm6.com mènent
par exemple à la même destination finale
: un site américain de discount de chambre d'hôtels.
Moins anecdotique : wwwpeugeot.com envoie les internautes
vers un site américain militant contre l'avortement.
En revanche, certains moteurs
et annuaires de recherche ont pris soin de se protéger
de ces squatteurs gênants et ont fait ensorte
que ces URL tronquées renvoient à la bonne
adresse. C'est le cas de Google, Yahoo et Altavista
par exemple. D'autres grandes sociétés
y ont également pris garde, comme Alcatel et
Coca Cola, par exemple. En France, Boursorama et Elle
redirigent également les adresses erronées.
La
Poste récupère wwwlaposte.com
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Le
23 janvier 2002, la commission administrative
du Centre d'arbitrage et de médiation de l'OMPI
a rendu son verdict dans la plainte déposée
par La Poste contre un cybersquatteur de l'adresse
wwwlaposte.com. Ce nom de domaine avait été
déposé en juin 2001.
La
commission a constaté que "la séquence
reproduit intégralement la marque antérieure
"La Poste" avec l'adjonction du préfixe
"www". [...] L'adjonction du préfixe
descriptif "www", signifiant World Wide Web,
non seulement n'est pas de nature à supprimer
les ressemblances existant avec les marques
mais prête à confusion avec les marques "La
Poste" sur lesquelles le Requérant détient
des droits."
En
conséquence, la commission a restitué
l'adresse wwwlaposte.com à son légitime
propriétaire, le groupe La Poste.
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