(Article modifié
le 19/02/2002 à 11h) Depuis le 1er janvier,
la régie e-publicitaire belge IP Netvertising
tente de trouver une réponse au ralentissement
relatif du marché. La solution adoptée
est une nouvelle offre publicitales proposant les mêmes
méthodes dans les autres secteurs de la publicité,
un thème très tendance. "Il nous
a semblé nécessaire de parler un langage
commun avec les autres supports mais aussi avec les
média-planneurs pour qu'Internet soit enfin pris
au sérieux, affirme Renaud de Lombaert, directeur
d'IP Netvertising. C'est pourquoi nous avons choisi
d'abandonner la commercialisation des espaces sur la
base d'un volumes d'impressions (PAP)".
La
vente des espaces publicitaires de la trentaine de sites
en portefeuille chez IP Netvertising se fait désormais
en fonction du nombre du, nombre de visiteurs uniques
réellement touchés par la campagne. L'annonceur
peut désormais acheter un nombre de contacts
minimum correspondant à une période et
à un nombre de répétitions de la
bannière par visiteur. IP Netvertising peut garantir
ses résultats en couplant les informations reçues
par le biais de l'outil Métriweb du CIM (Centre
d'Information Média, l'outil est l'équivalent
du Cybermétrie français développé
par Médiamétrie) avec un capping
par visiteur unique et un suivi au jour le jour des
campagnes.
"Grâce aux données
de Métriweb, nous sommes en mesure de mettre
en carte la façon dont l'audience des sites en
régie s'accumule chaque jour. Cette précision
nous amène à proposer aux annonceurs des
présences plus longues sur les sites (entre 15
jours et 1 mois) mais avec un contrôle de la diffusion
par visiteur unique", explique Renaud de Lombaert.
Ce mix impressions et visiteurs uniques doit permettre,
selon IP Netvertising, de contrôler beaucoup mieux
l'impact de la publicité en ligne et d'améliorer
le taux
de clic sur les bannières puisque l'on est
certain, du premier au dernier jour de la campagne,
que les personnes qui sont confrontées aux créations
n'ont pas déjà été en contact
avec elles de trop nombreuses fois.
Cette nouvelle approche
s'est accompagnée d'une mise en perspective des
tarifs Internet par rapport aux médias classiques,
mise en perspective facilitée par le formatage
similaire de la vente des espaces online avec le offline.
Cette analyse a abouti à une baisse du CPM
(plus élevé que celui pratiqué
en France), le média Internet étant trop
cher en Belgique par rapport aux autre médias.
Le CPM pour une bannière classique a donc été
ramené à 5 euros, hormis pour les sites
spécifiques à forte notoriété.
Bien sûr, un tarif particulier est appliqué
à chaque format. "Cette réduction
des tarifs devrait se compenser rapidement par l'arrivée
de nouveaux annonceurs, rassurés par cette nouvelle
méthode de vente de l'espace et par une meilleure
utilisation du remplissage de chaque site. Ces tarifs
permettront aux annonceurs d'être présents
sur davantage de sites qu'auparavant pour un prix similaire.
Pour les éditeurs, le taux de remplissage devrait
s'améliorer nettement", ajoute le directeur
d'IP Netvertising.
IP Netvertising n'est pas
la seule à avoir sauté le pas en matière
de commercialisation eu visiteur unique puisque, au
même moment, la première régie belge,
Beweb s'est elle aussi lancée dans l'aventure.
Beweb Régie revendique 40 % de part de marché
en terme de chiffre d'affaires en Belgique et IP Netvertising
15 %. Surtout, Beweb Régi touche 100% des
internautes belges puisqu'elle enregistre 2,6 millions
de visiteurs uniques sur l'ensemble de ses sites clients.
Cela signifie donc que, à elles deux, ce nouveau
mode de commercialisation permet de toucher entre plus
de la moitié de la population internaute belge.
Sur 2001, l'évolution
de la publicité en ligne devrait se solder par
un recul de l'ordre de 20 à 30% par rapport à
2000. Ces nouvelles mesures vont peut-être permettre
de renverser la tendance même si 2002 est surtout
considéré, en Belgique aussi, comme une
année de transition.
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