En divisant quasiment par deux
ses charges d'exploitation au second semestre 2001,
le courtier en ligne Consors aura réussi à
réduire sa perte sur l'exercice 2001 à
l'issue d'un exercice noir. En France, le courtier a
publié, hier, une perte nette de 10,5 millions
d'euros contre un résultat net négatif
de 16 millions d'euros un an plus tôt. La perte
reste cependant importante si on la compare au produit
d'exploitation, qui a atteint 21,3 millions d'euros
sur la période, en recul de 21% par rapport à
2000.
Avec
une chute des revenus de près de 30% entre les
deux semestres de 2001, le courtier a procédé
à une sévère cure d'amaigrissement,
notamment par le biais de coupes claires dans ses effectifs
et de réductions drastiques des frais marketing.
Selon la direction, ces mesures auraient partiellement
porté leurs fruits, puisque les charges d'exploitation
ont finalement atteint 12,3 millions d'euros lors des
six derniers mois, contre 19,5 millions au cours du
premier semestre.
Consors
en chiffres
(en millions
d'euros)
|
. |
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
Chiffre
d'affaires trimestriel pro forma 2001 |
6,23
|
5,05
|
3,93
|
4,49
|
. |
2001
|
2000
|
Variation
|
Chiffre
d'affaires annuel |
19,7
|
26,5
|
-34%
|
Nombre
de comptes-clients |
31.238
|
30.215
|
+3%
|
Nombre
d'ordes exécutés |
620.000
|
1.039.177
|
-41%
|
Résultat
(en millions
d'euros)
|
. |
2001
|
2000
|
Variation
|
Charges
d'exploitation |
-31,8
|
-42,8
|
-
|
Résultat
Net |
-10,5
|
-16
|
-
|
Consors affirme ainsi que,
"cette politique se fera sentir pleinement sur
l'ensemble de l'année 2002 et permettra à
la société de profiter d'un retournement
positif de la conjoncture". Reste que la situation
est très loin d'être au beau fixe pour
le courtier. Son avenir se joue en effet surtout à
Francfort, où devrait être connu, dans
les prochains jours, le nom du repreneur de sa maison-mère
Consors AG. Selon les dernières rumeurs, c'est
la BNP qui pourrait emporter le morceau. Hier, Vincent
Taupin, le président de Fimatex, a cependant
estimé que "rien n'était encore décidé"
et qu'il faudrait peut être compter avec la Société
Générale. Dans les deux cas de figure,
la situation de Consors France serait toutefois très
délicate. Les deux banques françaises
disposent en effet déjà chacune de filiales
de courtage en ligne dans l'Hexagone et n'auraient sans
doute aucun intérêt à maintenir
deux marques actives.
Ce "contexte de transition",
comme l'appellent pudiquement les dirigeants de Consors,
aura en tout cas fait une victime : Yves Naccache, le
président et co-fondateur de Consors France.
Celui-ci a en effet décidé de quitter
le groupe "pour se consacrer à de nouvelles
activités professionnelles", selon un communiqué.
La présidence par intérim sera assurée
par Kai Friedrich, l'actuel directeur général
de la filiale française.
|