En clôturant hier
soir en hausse de 12 % à la Bourse de Paris,
Fimatex s'est offert une de ses plus belles progressions
depuis un an. Si l'absorption de Boursorama a sans doute
influencé favorablement les investisseurs, les
comptes de l'entreprises ont en revanche dû susciter
plus de méfiance. Au cours de l'exercice 2001,
Fimatex a creusé sa perte à 51,7 millions
d'euros, contre un résultat net négatif
de 33,3 millions un an plus tôt.
Malgré des dépenses marketing réduites de moitié
entre 2000 et 2001, ses charges d'exploitation ont encore
atteint 83,3 millions d'euros et n'ont pas été
compensées par une hausse du chiffre
d'affaires, qui a reculé de 21 % à
63,3 millions d'euros. Au niveau du résultat net,
le plan de restructuration mis en oeuvre pour faire face
à la conjoncture morose, a également pesé
lourd dans la balance après notamment la fermeture
des filiales espagnole, Italienne et anglaise. L'aventure
européenne de Fimatex se solde ainsi par une perte
de près de 14 millions d'euros, "entièrement
provisionnés cependant sur l'exercice écoulée"
selon Olivier Leclerq, le directeur financier du courtier.
Fimatex
en chiffres
(en millions d'euros pour les résultats)
|
|
2001
|
2000
|
Variation
|
Produit
d'exploitation * |
63,6
|
81
|
-
21%
|
Nombre
de comptes |
108.064
|
96.376
|
+
12%
|
Nombre
moyen d'ordres exécutés par compte
(France) |
24,4
|
63
|
-
61%
|
Nombre
moyen d'ordres exécutés par compte
(Allemagne) |
33,3
|
63
|
-
47%
|
Résultats
de Fimatex
|
|
2001
|
2000
|
Variation
|
Charges
d'exploitation |
-83,3
|
-93,1
|
-
47%
|
Charges
marketing |
-16,4
|
-
37,4
|
-
47%
|
Résultat
exceptionnel |
-14,4
|
0
|
-
47%
|
Résultat
net |
-51,7
|
-33,3
|
-
47%
|
Présent désormais uniquement en Allemagne et en France, le courtier
veut donc espérer que cette assainissement des
comptes lui permettra de redresser la barre cette année.
Le point
mort en France aurait été abaissé
et pourrait être atteint, selon ses dirigeants,
"avec 150 000 ordres exécutés
par mois" soit plus de 1,8 million d'ordres sur
l'année. Hormis en décembre 2001 et janvier
2002 et lors des deux mois d'été, ce palier
a toujours été franchi par Fimatex qui
a exécuté près de 1,7 million d'ordres
l'an dernier. En Allemagne, l'effort en revanche devra
être plus important, avec un point mort fixé
à 120 000 ordres éxécutés
alors que la moyenne des transactions dans ce pays a
très rarement atteint ce niveau se situant plus
souvent autour de 10 .000 transactions.
Mais avec "un revenu par ordre resté stable entre
deux années" et "une moyenne d'ordres
exécutés supérieure à celle
du marché" les dirigeants de Fimatex estiment
être "les premiers à pouvoir bénéficier
d'une reprise". Olivier Leclercq, a d'ailleurs
avancé, confiant, que "les sorties de cash
seraient très limités cette année".
Le courtier disposerait encore d'une trésorerie
de 120 millions d'euros à la fin 2001.Si Fimatex
n'a pas encore dévoilé de prévisions
chiffrées pour cette année, ses dirigeants
ont réaffirmé leur intention d'être
bénéficiaires
au début 2003.
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