EatOnLine, le service de
restauration à domicile créé par
Sébastien Forest en 1998, s'est fixé comme
objectif 2002 de booster son service de réservation
de tables. Lancé début 2001 sur son site
alloresto.com et via quelques partenaires test, comme
Gault et Millau, Voila, Liberty Surf ou American Express,
ce service a finalement été repositionné,
au courant de l'année, sur l'international. "La
moitié des internautes qui utilisaient le service
étaient des étrangers en raison de la
barrière de la langue et du décalage horaire",
explique Sébastien Forest.
EatOnLine
a donc lancé une version anglo-saxonne de son
service de réservation de table, baptisé
Mostcharmingbistrosofparis.com. La réservation
se fait en ligne et déclenche un appel téléphonique
chez le restaurateur énonçant la demande.
Ce dernier n'a qu'à valider ou refuser la réservation
via le clavier de son téléphone. Eatonline
se charge de confirmer ou infirmer la réservation
auprès de l'internaute qui paye un droit de réservation,
EatOnLine se rémunérant aussi comme apporteur
d'affaires auprès des restaurateurs..
Parallèlement, début
2002, la société a signé un partenariat
avec le GDS Galileo pour proposer aux agences de voyages
son service de réservation de table auprès
de 500 restaurateurs en France (lire l'article
du JDNet). En 2001, cette prestation a généré
100 000 euros de chiffre d'affaires. Présente
encore aujourd'hui sur Alloresto, elle devrait, d'ici
la fin de la semaine, être transférée
sur un autre site qui sera entièrement dédié
à la réservation de restaurants en ligne
: alloresta-resa.com. Mais Sébastien Forest ne
souhaite pas en rester là : "Nous cherchons
un partenaire commercial pour nous aider à promouvoir
cette offre auprès des agents de voyages dans
le monde". Dans cette perspective, EatOnLine s'est
présenté sur Capital IT pour rechercher
de nouveaux investisseurs ou un partenaire industriel.
Au total, la société souhaite lever 1
million d'euros.
Au delà, cette somme
servira également à promouvoir le service
de restauration livrée aux entreprises. En ligne
depuis mars 2001, il permet de commander des repas chez
50 restaurateurs différents et de faire prendre
en charge la commande par l'entreprise. Actuellement,
EatOnLine déclare gérer une centaine de
comptes d'entreprises et 300 utilisateurs. Cette activité
pèse, selon la direction du site, environ 10 %
des 2 millions d'euros de chiffre d'affaires que la
société déclare avoir réalisés
en restauration livrée en 2001. Une part que
l'entreprise pourrait rapidement faire grandir. Alors
que le panier moyen atteint 27 euros en B to C, il est
proche de 106 euros en B to B et la fréquence
des commandes est supérieure.
Aujourd'hui, la part la
plus importante -90 %- des revenus du site proviennent
des commandes des particuliers en restauration à
domicile. "Nous faisons livrer entre 1 100
et 1 500 repas par jour", déclare Sébastien
Forest. Pour gérer un tel volume de commandes,
le process est très largement automatisé.
Lorsqu'un ordre arrive sur le site, un fax est automatiquement
envoyé au restaurateur et un automate d'appel,
lui signale la commande. Il lui demande également
quel sera le temps de préparation et de livraison.
Un message chiffré qui est ensuite automatiquement
envoyé par mail au commanditaire.
Avec 7 salariés,
EatOnLine déclare être à l'équilibre
sur la partie restauration à domicile, sans avoir
eu recours à un nouvel apport financier depuis
février 2001, date à laquelle la société
avait levé un million d'euros auprès de
ses deux investisseurs historiques, Winch Partner et
Patrice Magnard, et d'un investisseur privé,
la famille Poutrel. Au total, la société
aura levé 2,6 millions d'euros. En 2002, elle
table sur un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros.
Depuis une dizaine de jours, le service de restauration
de table est présent sur le site français
de Lastminute.
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