Lancé en mars 2001, Distrigame fête sa première année
d'existence en atteignant le
point mort. Le site propose sept jeux gratuits et quatre
jeux payants, tous basés, ou presque, sur un système
de quizz. La rémunération des 500 000 joueurs
inscrits se fait uniquement par des produits et non en numéraire.
Distrigame commercialise son espace publicitaire et propose
des offres packagées d'intégration des annonceurs
dans ses jeux.
Pour parvenir à
devenir le premier site de jeux français (2,7
millions de visites et 89 millions de pages vues en
janvier selon Cybermétrie), Distrigame a basé
son développement sur un système d'affiliation.
Aujourd'hui, le site compte pas moins de 23 000
affiliés rémunérés au lead :
un score qui lui permet d'être le premier affiliateur
français.
Frédéric Trégent, PDG et co-fondateur
de Distrigame avec Olivier Payet, revient sur la façon
dont Distrigame gère la présence des annonceurs
sur ses différents supports publicitaires.
Les annonceurs. "Nous
avons une gamme assez large d'annonceurs. Ce sont des
FAI, des opérateurs de téléphonie,
des voyagistes, des sites marchands culturels, des banques
et des assureurs. Aujourd'hui, les annonceurs traditionnels
représentent 80 % de nos clients. Ce n'était
pas le cas l'année dernière, où
nos principaux annonceurs étaient des pure-players
du type Net-Up ou PriceMinister. En neuf mois, l'évolution
a été flagrante, le passage charnière
a été à la fin 2001, en octobre-novembre.
Ce qui est intéressant, c'est que, encore aujourd'hui,
on note des pratiques différentes selon les types
d'annonceurs. Les pure-players restent attachés
à la bannière classique tandis que le
sponsoring de jeux est majoritairement choisi par des
acteurs 'brick & mortar'."
Les formats. "Nous
utilisons les multiples formats habituellement utilisés
sur le Web : 468x60, skyscraper, etc. Nous avons aussi
créé un bouton en 90x40 qui se positionne
au milieu et à gauche dans nos pages et qui est
très visible par les internautes. En ce qui concerne
la présence publicitaire des annonceurs dans
nos pages, nous avons surtout développé
le jeu co-brandé aux couleurs du partenaire accompagné
d'un espace spécifique qui lui est dédié.
Il s'agit d'une page à part que nous réalisons
pour le partenaire et où il a la possibilité
d'expliquer ses produits, ses services ou ses nouveautés.
Cette page est accessible à partir du jeu co-brandé
mais la visite ne se fait pas via du clic forcé :
c'est quelque chose que nous nous refusons à
faire. De même, les bonus offerts aux internautes
en cas de souscription d'un produit en promotion dans
nos pages restent limités pour que la vente ne
soit pas influencée par l'envie de gagner des
points chez nous."
L'évolution des prix.
"Aujourd'hui, notre CPM se situe à 16 euros.
En neuf mois, la décote à été
de 25 à 30 %. Depuis la toute fin de l'année,
les prix se sont stabilisés. Nous commercialisons
notre espace publicitaire principalement au CPM mais
aussi au clic et au CPL. Cela nous permet d'avoir un
taux de remplissage correct relativement à notre
très forte volumétrie. En revanche, nous
nous sommes toujours refusés à accepter
des campagnes au rendement, à la vente générée."
L'efficacité des
campagnes. "Nous enregistrons un taux de transformation
de 3 à 5 % par visite. Lors d'une opération
réalisée dernièrement avec Fox
Films pour le lancement d'un film en vidéo, leur
présence sur Distrigame a permis de générer
entre 3 et 4 000 visites par jour sur leur site.
Par ailleurs, dans le cadre d'une opération de
quinze jours avec un vépéciste au mois
de mars, nous avons drainé sur cette période
824 acheteurs. Mais tous ces chiffres sont extrêmement
fluctuants selon les types de campagnes et les produits
mis en avant. Il n'est pas possible de généraliser."
La durée des campagnes.
"Dans
le cas d'une vente d'une package jeu (co-branding +
page dédié), les campagnes restent entre
quinze jours et un mois en général. Nous
avons signé une opération un peu spéciale
avec Wanadoo dans le cadre de la Coupe du Monde de football.
Le FAI sera présent pendant deux mois, ce qui
lui permettra de mettre en avant différentes
offres. Nous avons remarqué qu'il était
important qu'il y ait un temps assez long d'exposition
pour aboutir à une transformation. Si nous avons,
en quelque sorte, une garantie de résultat grâce
à notre volumétrie, il faut aussi agir
dans la durée. En moyenne, nos membres sont exposés
à une même campagne six fois dans le mois,
ce qui favorise le passage à l'acte.
"
La régie. "Nous
avons dénoncé le contrat nous liant à
Ad2-One à la fin de l'année 2001. Désormais,
nous travaillons avec IP Interactive (RTL Group). Il
nous a semblé qu'il pouvait y avoir une certaine
synergie avec les autres sites en portefeuille chez
IP Interactive. A côté de la grande qualité
de ces sites, nous leur apportons une forte volumétrie.
Depuis le début, nous travaillons avec une régie
pour la vente au CPM car nous n'avions pas de compétences
particulières dans ce domaine. Par ailleurs,
nous avions besoin d'être dans une structure stable.
En revanche, pour ce qui est de la vente de nos packages
jeux, nous gérons cela nous-mêmes, car
il faut nouer un véritable dialogue avec l'annonceur
pour comprendre ses attentes."
Le marketing direct.
"L'e-mailing, en opt-in, et le mailing postal sont
des activités importantes chez nous. Nous proposons
aussi du sponsoring de newsletter. Entre 65 et 67 %
de nos abonnés ont accepté de recevoir
des offres. En ce moment, ce qui est particulièrement
en vogue, c'est l'envoi postal. Outre les courriers
publicitaires classiques, nous assurons l'envoi d'échantillons.
Cela est possible dans la mesure où nous avons
une forte expérience logistique avec notre boutique
que nous gérons nous-mêmes, de A à
Z. Depuis notre lancement, nous avons déjà
envoyé 100 000 petits cadeaux à nos
membres, donc nous pouvons assurer l'envoi d'échantillons
publicitaires."
Les revenus. "Nos activités
télématiques (4 jeux accessibles par Audiotel,
Minitel et SMS) représentent un tiers de notre chiffre
d'affaires et notre activité média (publicité
et jeux co-brandés) est présente à hauteur
de 50 % dans nos revenus. Enfin, l'e-mailing et le mailing
postal est notre dernière source de revenus."
L'avenir. "En 2002,
la télématique devrait monter à
hauteur de 50 % dans notre chiffre d'affaires,
c'est-à-dire au même niveau que l'activité
média et mailing. Nous allons développer
d'autres offres payantes tout en conservant une partie
gratuite pour laisser le choix à nos membres.
Le SMS surtaxé fait bien-sûr partie de
nos projets. Nous allons aussi ouvrir la Belgique et
la Suisse d'ici quelques semaines avec du SMS surtaxé.
Nous venons d'atteindre notre point d'équilibre
neuf mois après notre création. L'objectif
est de réaliser 4 à 5 millions d'euros
cette année et donc d'être fortement rentable
fin 2002."
Distrigame
en chiffres
|
Création |
19
mars 2001
|
Implantations
|
France
et bientôt Suisse et Belgique
|
Effectif
|
15 personnes
polyvalentes
|
Régie
publicitaire |
|
CA 2001 |
Non
communiqué
|
Prévisions
CA 2002 |
4
à 5 millions d'euros
|
Part
du CA générée par la publicité |
2001 : 30% par la
publicité et 20% par le mailing
|
Rentabilité |
Point
mort atteint en février 2002
|
Part des
annonceurs traditionnels |
80 %
depuis la fin de l'année 2001, forte part
de "brick & mortar"
|
Nombre de
membres |
500 000
membres, dont 75 % en province et 42 %
de femmes, et 1 200 nouveaux inscrits chaque
jour
|
Audience |
2,7
millions de visites et 89 millions de pages vues
en janvier 2002 (source : Cybermétrie).
608 000 visiteurs uniques en décembre
2001 (sources : Netvalue et MMXI)
|
PDG |
Frédéric
Trégent
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